Batna

Les participants au 8ème séminaire national des clubs de recherche historique, initiés par la direction de l'éducation de Batna, ont accueilli, mardi, des moudjahidine de plusieurs wilayas venus apporter à des élèves des établissements scolaires des témoignages vivants sur la Révolution.Le séminaire, organisé chaque année durant les vacances scolaires de printemps, se veut être un trait d'union entre la génération ayant vécu la lutte armée pour l'indépendance de l'Algérie et les générations montantes, ontrappelé les organisateurs.Le moudjahid Messaoud Lamamri, un combattant de la première heure venu de la wilaya de Jijel, faisant part de son "immense joie" de se retrouver parmi les jeunes adhérents des clubs de recherche historique, a répondu à de nombreuses questions sur la vie des maquisards, les affrontements avec les forces coloniales et les sacrifices endurés pour le recouvrement de l'indépendance.Pour sa part, le moudjahid Boualem Taabacht, de Boumerdès, qui a rejoint les rangs de la Révolution en 1956, a estimé que les souffrances du peuple algérien pendant l'occupation coloniale "ne doivent pas être ignorées" par les jeunes d'aujourd'hui. "Il est important, pour l'écriture de l'histoire du pays, que les jeunes prennent connaissance, de la bouche même des témoins, desévénements qui ont émaillé la lutte armée."Ahmed Oucif, présent la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1954 à Dechrat Ouled Moussa, lorsque Benboulaid forma les groupes de l'ALN et leur distribua les armes, a déclaré que les écoliers d'aujourd'hui, qui sont les cadres de demain, se doivent de connaître l'histoire, et en particulier l'histoire de la guerre d'indépendance et de la résistance contre l'occupation coloniale.Quant à au moudjahid Mohamed-Laid Hamzaoui, du village de Nouader, dans le massif des Aurès, âgé aujourd'hui de 80 ans, vient chaque année rencontrer les élèves, depuis qu'ils organisent ce séminaire des clubs de recherche historique.Il raconte, chaque fois avec la même ferveur, comment "des hommes déterminés, aimant leur pays par-dessus tout, ont combattu le colonialisme avec des moyens dérisoires, animés de leur seule foi en la justesse de leur cause".Des élèves des clubs d'histoire venus de 24 wilayas du pays où ils sont scolarisés dans des établissements éducatifs des trois paliers de l'enseignement, ont pris part au séminaire. Plusieurs d'entre eux ont présenté des pièces de théâtre et déclamer des poésies.Placée sous le slogan "60 ans de fidélité aux Martyrs", la rencontre, qui se poursuivra jusqu'au 28 mars prochain, sera ponctuée par la remise de prix aux auteurs des meilleurs reportages historiques.