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Batna
Plusieurs forces oeuvrent pour avoir la tête du recteur.C'est avec des portes fermées, cadenassées et recouvertes de banderoles que les étudiants et tout le staff de l'université Hadj Lakhdar de Batna ont été accueillis, hier matin à la première heure. A l'origine de cette action, un groupe d'une trentaine d'étudiants protestataires, se disant indépendants, qui campait devant le siège du rectorat depuis des jours.Les protestataires revendiquent la venue d'une commission ministérielle pour enquêter sur les affrontements survenus à la résidence universitaire de Fesdis, la semaine passée, entre étudiants et travailleurs. «On n'a pas eu le choix. On se devait de hausser le ton pour nous faire entendre», justifie Lotfi, l'un des représentants de ces étudiants, qui affirme que le recteur n'a pas voulu leur parler en public.«Il voulait parler à des représentants, mais on a refusé par peur de représailles», a-t-il dit. Pour sa part, le recteur, Tahar Benabid, joint par téléphone, a affirmé qu'officiellement il ignore ce que «veulent ces étudiants parce qu'ils ont refusé tout dialogue», et ce, malgré plusieurs tentatives de sa part.«S'il s'agit de ce qui s'est passé à Fesdis, cela relève de la direction des ?uvres universitaires qui n'est pas sous mon autorité», a-t-il expliqué. En outre, deux anciens présidents d'organisations estudiantines, l'AREN et l'UNJA, ont été nommément cités par le recteur parmi les manipulateurs derrière cette affaire : Samir Bouras et Abdelmalek Rouichi. «Ils ne sont plus étudiants et ont essayé d'arracher des inscriptions irrégulières à l'université.Ils en sont exclus mais continuent à provoquer le désordre», a affirmé notre interlocuteur, avant d'ajouter que «cette affaire dépasse maintenant l'université. On fera un rapport à toutes les autorités publiques concernées. Car il s'agit là d'une agression contre une institution publique de l'Etat».Par ailleurs, les étudiants protestataires ont reçu la visite du P/APW de Batna. Ils lui ont clairement signifié que la sortie de cette crise passera inéluctablement par une rencontre avec la wali, afin d'obtenir une commission ministérielle.Les vraies causes de cette crise ne sont pas claires. Plusieurs parties y sont prenantes et maintient le flou total. Mais selon des indiscrétions, plusieurs forces oeuvrent pour avoir la tête du recteur, les mêmes qui ont, selon les mêmes sources, pu déloger l'ancien vice-recteur chargé de la pédagogie. La bataille promet d'être rude.





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