La grande salle du parquet de la cour de Médéa, servant le plus souvent au déroulement des grands procès des actes criminels, a cédé la place cette fois-ci à une rarissime cérémonie exceptionnelle, pleine d'enthousiasme et de joie. L'espace s'est avéré trop exigu, jeudi dernier, pour contenir tout ce monde qui tenait coûte que coûte à ne pas rater cet instant inoubliable, d'une grande importance qui marque un début de la vie professionnelle d'un fils, d'une fille ou d'un proche et aussi d'un ami ou une amie.Des familles entières, accompagnées même de bébés sur les bras, armées également d'appareils photo et de caméras, ont pris part à cet heureux événement où les youyous n'ont pas cessé de tonner dans l'enceinte du palais de justice. Des plateaux de gâteaux ont inondé le barreau pour agrémenter le cérémonial. Il s'agit de la prestation de serment tant attendue par une centaine de jeunes diplômés en droit et en possession du CAPA (Certification d'aptitude à la profession d'avocat).Cet acte, qui a été accueilli favorablement, est considéré par les futurs avocats comme le sésame indispensable qui leur ouvre droit à un stage pratique de deux ans dans un cabinet d'avocat agréé depuis plus de dix ans avant de voler de leurs propres ailes en travaillant dans des juridictions pour leur compte personnel. Selon le bâtonnier Bachir Menad, le conseil d'Ordre du barreau de Médéa englobe également quatre autres parquets de cour, à savoir Djelfa, Tamanrasset, Laghouat et Ghardaïa, et ce, malgré les grandes distances qui les séparent.La présente session de prestation de serment a vu le recrutement d'un nombre de 254 candidats et candidates, dont 90% environ de filles, qui se répartit comme suit : Médéa 104, Djelfa 81, Laghouat 50, Ghardaïa 17 et Tamanrasset 2. Un programme de formation théorique approprié s'étalera sur deux ans à partir de cette année judiciaire 2015/2016 ; un programme qui sera coiffé, outre les travaux pratiques donnés au sein des cabinets d'avocats, par la tenue de conférences avec des thèmes instructifs tous les quinze jours dans une cour de justice.Des rencontres trimestrielles réuniront également les stagiaires selon un calendrier arrêté à cet effet en vue de permettre à cette nouvelle promotion d'avocats de se connaître et d'échanger leurs idées et leurs points de vue pour mieux appréhender ce noble métier. L'essentiel, selon notre interlocuteur, est que ces jeunes soient à la hauteur de la noble profession d'avocat afin de plaider pour faire valoir les intérêts de leurs clients et les représenter dignement en préservant leurs droits. Ils devront aussi s'acquitter d'une fonction de conseil et de rédacteur d'actes, en ayant à l'esprit «qu'être un bon avocat consiste à gagner de mauvais procès». (Honoré de Balzac).
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Posté Le : 26/04/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Teta
Source : www.elwatan.com