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Barghouti, l'icône d'un peuple seul


Barghouti, l'icône d'un peuple seul
Acculés et oubliés du monde et des hommes, les Palestiniens donnent une nouvelle fois une leçon de courage et de civisme. 1500 de leurs prisonniers observent, depuis bientôt deux semaines, une grève de la faim pour dénoncer leurs conditions de vie et l'occupation israélienne qui poursuit sa politique qui vise à rayer la Palestine de la carte, au mépris du droit international.Le plus en vue de ces détenus, Marwan Barghouti, continue ainsi de hanter les politiques sionistes. Il vient de montrer au monde que malgré le déni, l'arbitraire et le mépris des plus élémentaires des droits humains, une action pacifique peut heurter les consciences de ceux qui n'en ont pas. Cet acte, difficile et éprouvant, permettra à la cause palestinienne d'avancer vers d'autres conquêtes. Une grève de la faim, aussi lourde à supporter et aussi dangereuse pour ceux qui l'observent, peut valoir bien des combats armés ou politiques.Le geste des détenus palestiniens est d'autant plus nécessaire que la cause de leur peuple est pratiquement oubliée. Les difficultés que vit ce peuple depuis 70 ans se sont aggravées avec l'arrivée au pouvoir, aux Etats-Unis, de Donald Trump. Au lieu de plaider, comme l'ont fait ne serait-ce qu'hypocritement ses prédécesseurs, pour la création de deux Etats, le versatile chef d'Etat américain propose de déplacer l'ambassade de son pays de Tel-Aviv vers El Qods. Un geste qui ne fera qu'attiser les flammes d'un feu qui couve déjà depuis des années. La politique américaine n'est en réalité que le reflet de la lâcheté de la communauté internationale. Ni l'ONU ? diminuée ?, ni l'Union européenne et encore moins d'autres pays ne font un effort pour mettre fin à une situation qui dure : Israël viole le droit international et tout le monde semble s'en accommoder.A commencer par les pays arabes qui n'ont plus que de la lâcheté à offrir à un peuple dont la cause sert, pourtant, de fonds de commerce à bien des régimes de la région. La cause palestinienne qui constitue «la mariée de l'arabité» de ces dirigeants, comme disait le célèbre poète irakien Abou Dafer Ennewwab, est devenue, en réalité, le dernier de leurs soucis.Bien sûr que dans les prochains jours, nous allons entendre des vierges effarouchées qui vont crier leur «indignation», si un malheur arrive aux détenus palestiniens grévistes de la faim. Mais l'histoire retiendra, qu'en dehors de certains soutiens désintéressés mais incapables de changer le cours de la vie, les Palestiniens auront toujours lutté seuls !Comme toutes les causes justes, celle des Palestiniens va finir par aboutir. Nul ne sait quand. Mais le passé récent nous rappelle que tous les peuples qui ont lutté contre l'injustice ont gagné. De Gandhi à Mandela, en passant par les révolutionnaires algériens, les époques diffèrent, les manières de combattre sont diverses, mais les résultats sont les mêmes : la libération vient couronner des années, voire des siècles de lutte.


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