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Barakat
Barakat a rendu publique, hier, sa plateforme politique dans laquelle il prône «la transition démocratique pacifique et l'élaboration d'une nouvelle Constitution qui doit ouvrir la voie à des réformes de fond».Le mouvement Barakat, qui avait organisé plusieurs manifestations avant l'élection présidentielle du 17 avril dernier pour rejeter le 4e mandat du chef de l'Etat Abdelaziz Bouteflika, est revenu, cette fois-ci, avec une plateforme politique qu'il a rendue publique hier. Le document, explique le mouvement, «s'inscrit dans une dynamique politique nouvelle, celle de participer à la convergence par la pensée et par l'action, par l'engagement et l'ouverture, de toutes les forces démocratiques». Ainsi parle-t-il d'«un large mouvement politique d'essence démocratique, garantissant le respect de la République et des libertés, s'inscrivant dans la continuité des luttes précédentes et dans le cadre universel et humaniste de la démocratie». Barakat, qui précise bien qu'il vient de rendre publique une «plateforme politique», indique qu'il en fait «sa principale référence politique». Mieux, il affirme sans détour qu'«elle n'est pas revendicative». C'est, en fait, «un projet politique à construire et à protéger». Au plan politique, le document insiste sur «l'affirmation du caractère démocratique, moderne, républicain et séculier de l'Etat algérien, récusant la dictature et l'autoritarisme».Soulignant la «nécessité d'une transition démocratique pacifique», le mouvement propose «l'élaboration d'une nouvelle Constitution qui doit ouvrir la voie à des réformes de fond en matière institutionnelle, de politique nationale et de politique internationale, fondées sur des impératifs de développement, de justice et de démocratie». Barakat prône la «séparation du politique et du religieux» et «un mandat présidentiel de 5 ans renouvelable une seule fois». S'attardant dans sa plateforme sur «le respect et la promotion des droits humains en assurant la protection de leurs défenseurs», le mouvement Barakat préconise la «dissolution de la police politique et de mettre un terme à l'Etat policier».Parlant comme si leur mouvement ne tardera pas à se transformer en cadre politique, les rédacteurs du document déclinent aussi un programme pour le secteur de la justice avec «l'instauration d'un réel Etat de droit, avec séparation effective et stricte des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire». Il prévoit une «réforme profonde et transparence de la justice» et s'assigne aussi comme objectif «la consécration de la citoyenneté comme seul paramètre devant la loi, l'abrogation du code de la famille et son remplacement par un code civil, l'abolition de la peine de mort» et «la lutte efficace et sans calcul contre la corruption et la prédation par la mise en examen et le déclenchement de poursuites judiciaires contre les corrompus et les corrupteurs, ainsi que le jugement des auteurs de dilapidation des richesses et de détournements».Le mouvement Barakat compte «mettre en ?uvre la justice transitionnelle en exigeant l'abrogation de l'amnistie anticonstitutionnelle et la révision de la charte dite de réconciliation nationale, dont les conditions d'adoption sont illégitimes». Pour lui, la réconciliation nationale sera faite «dans le cadre d'un processus de vérité et de justice, avec présentation publique de tous les responsables et coupables de la décennie noire, afin qu'ils reconnaissent leurs abus et crimes, permettant au peuple algérien de faire son deuil de manière définitive et dans la dignité».Le projet de Barakat n'a pas omis d'aborder les questions économiques, sociales et culturelles. Il met le cap sur «le développement durable, la décentralisation de la décision et la mise en place d'une politique énergétique basée sur une transition vers des ressources propres et renouvelables, respectueuses de l'environnement et économiquement rentables».En élaborant cette plateforme, le mouvement Barakat entend-il se transformer en cadre politique ' Tout porte à le croire. Les rédacteurs du document le laissent entendre en soulignant que la plateforme n'est pas revendicative.


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