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Baisse des ressources hydriques dans la wilaya de Mascara



La longue période de sécheresse, couplée à une hausse de la consommation, a fait vite de réduire le niveau des barrages et des retenues collinaires.En dépit du raccordement d'une vingtaine de communes sur les 47 que compte la wilaya de Mascara à partir de la station de dessalement de l'eau de mer (MAO) en guise de renforcement de l'alimentation en eau potable, la situation hydrique reste alarmante. En effet, le constat est affligeant à la vue des barrages et des retenues d'eau. Le niveau de tous les ouvrages a enregistré une baisse inquiétante avec pour effet la chute des réserves d'eau emmagasinées jusque-là dans les barrages.
Eu égard à la sécheresse qui sévit dans la région d'un côté et l'absence des chutes de pluie de l'autre, toutes les retenues d'eau réalisées jusque-là et dont tiraient profit les agriculteurs des différentes régions pour irriguer leurs lopins de terre sont à sec avec pour conséquences une catastrophe écologique, puisque tous les poissons sont morts asphyxiés faute d'eau.
La wilaya de Mascara compte 5 barrages : celui de Ouizert (commune de Aïn Fékan) d'une capacité de 120 millions de mètres cubes ; le barrage Chorfa pouvant contenir jusqu'à 80 millions de mètres cubes ; celui de Bouhanifia d'une capacité de 50 millions de mètres cubes ; celui de Fergoug, certes envasé, mais qui peut retenir jusqu'à 25 millions de mètres cubes. Le dernier barrage appelé Oued Taht, d'une capacité de 20 millions de mètres cubes, construit à Oued El-Abtal, n'est entré en fonction que récemment.
Pourtant, lors des précipitations de l'hiver et du printemps derniers, les réserves d'eau qui étaient de l'ordre de 120 millions de mètres cubes avaient enregistré une augmentation de 10 millions de mètres cubes, ce qui a suscité la satisfaction des responsables du secteur mais également des agriculteurs. Mascara a de tout temps fait figure de région privilégiée de par les richesses hydriques qui étaient enfouies dans son sous-sol et qui sont à l'origine de sa vocation agricole.
Ce n'est plus le cas aujourd'hui, car l'heure est dominée par les appréhensions et les inquiétudes que suscite cette situation compromettante. Les responsables locaux affichent leurs craintes de voir la situation empirer ; les populations redoutent que, faute du précieux liquide, elles soient privées de l'alimentation en eau potable.

A. B.


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