Algérie

Baie d?Oran



Un disparu en mer et 7 pêcheurs rescapés à l?hôpital Un chalutier a chaviré au large de la baie d?Oran, mardi aux environs de 2h, après avoir subi une avarie dont on n?a pas encore déterminé l?origine. Les huit marins-pêcheurs à son bord ont dû regagner la côte, aux alentours de Canastel, à la nage ou avec des moyens de fortune : une petite barque arrimée derrière le chalutier. On déplore la disparition d?un marin-pêcheur, qui, jusqu?à hier après-midi, n?a pas donné signe de vie. Les rescapés ont été transférés aux urgences du CHU où ils ont reçu les premiers soins. Alors que six d?entre eux se trouvent hors de danger, le septième, âgé de 42 ans, souffre, dit-on, de problèmes respiratoires et a été isolé pour des soins appropriés. « Nous sommes sortis lundi aux environs de 19h, nous avons pêché toute la nuit et c?est au retour que nous avons constaté trop tard, après l?arrêt du moteur, que notre bateau prenait de l?eau », déclare Mustapha, un jeune d?une vingtaine d?années qui, avec d?autres, s?est jeté dans le petit bateau, appelé Elboté dans le jargon des pêcheurs, arrimé à l?arrière. « Nous ramions avec des caisses », indique-t-il, en se remémorant que, durant cette traversée, qui a duré plusieurs heures, ses camarades et lui ont fait monter à bord de cette embarcation de fortune d?autres rescapés rattrapés en chemin, car exténués par tant d?efforts. Mansour, 43 ans, a, quant à lui, regagné la côte à la nage et n?a dû son salut qu?à la force de ses bras. « A un moment, je ne sentais plus mes pieds, car l?eau était très froide et j?ai dû ainsi continuer à nager avec la seule force de mes mains », devait-il confier et, ignorant les causes de l?avarie qui a coulé le bateau, il précisera qu?« il faisait un temps calme lorsque l?incident s?est produit ». « J?étais le premier à toucher terre », lance-t-il également, non sans un brin de fierté pour atténuer l?angoisse et les conséquences de cette terrible épreuve. Un autre, visiblement traumatisé, n?a pas souhaité s?exprimer sur cet incident. « Mon moral est au plus bas et, si vous le désirez, venez demain au port et je vous raconterai tout », déclare-t-il. Il précisera, tout de même, que c?est son ami, alité à côté de lui, qui a eu la présence d?esprit de détacher la petite barque. « Sinon, beaucoup d?entre nous ne seraient même pas là pour vous raconter cette histoire. » L?armateur, propriétaire du Driss, un 9 mètres qui gît maintenant au fond de l?eau, est, confirme-t-on, venu rendre visite aux rescapés pour s?enquérir de leur état. La mère du disparu est également venue au chevet des malades.



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