Algérie - A la une


Bahreïn
Le Bahreïn poursuit sa purge au sein de son opposition politique, issue de la communauté chiite (majoritaire), dans le silence de la communauté internationale, a révélé l'ONG internationale Human Rights Watch. Au moment où des voix, de plus en plus insistantes, tentent de présenter l'interdiction du port du burkini en France comme un drame humanitaire, les chefs religieux chiites sont victimes d'une campagne systématique de harcèlement dans leur propre pays, le Bahreïn, a dénoncé HRW dans un communiqué. "Les autorités bahreïnies ciblent les religieux chiites dans une campagne systématique de harcèlement qui viole leurs droits à la liberté de réunion et d'expression, et à la liberté religieuse", lit-on sur le site de l'ONG. "Le 18 août, 2016, un tribunal de Bahreïn a condamné le cheikh Ali Humaidan de rassemblement illégal et l'a condamné à un an de prison pour sa participation à des rassemblements pacifiques dans le village de Diraz extérieur de la maison du chef spirituel d'un groupe d'opposition, qui a été arbitrairement dépouillé de sa citoyenneté en juin", a ajouté le communiqué, précisant que "Human Rights Watch a parlé à quatre religieux chiites qui ont dit que les autorités les ont accusés de rassemblement illégal après leur participation à la manifestation et trois autres qui ont dit qu'ils ont été interrogés". Joe Stork, directeur adjoint du Moyen-Orient à HRW a déclaré que "maintenant que les autorités bahreïnies ont commencé à manquer de défenseurs des droits humains et militants politiques qu'elles ont jetés en prison ou forcés au silence ou à l'exil, ils s'en prennent aux chefs religieux de la communauté chiite". Et d'ajouter : "Le Bahreïn semble délibérément et témérairement attiser les flammes du sectarisme, tout en plaçant simultanément les voix modérées hors jeu." La cavale des autorités dirigées par la famille des Al-Khalifa, de confession sunnite et minoritaire dans le pays, est soutenue par l'Arabie saoudite, avec la complicité de leurs alliés occidentaux. Pas moins de 56 religieux chiites ont été ciblés par des accusations non fondées depuis juin, selon HRW. Le parti chiite Al-Wifaq a été dissous et son leader Cheikh Isa Qasim a été déchu de sa nationalité en juin, condamné à neuf ans de prison, dans un procès injuste et inéquitable."Ces poursuites et interrogatoires des chefs religieux sont la dernière étape d'une campagne systématique visant à faire taire la contestation (politique et sociale, ndlr) au Bahreïn", a déclaré Stork. "Mais pour cibler les chefs religieux de la communauté chiite à un moment où la région est confrontée à la violence sectaire est une tactique dangereuse et irresponsable que des Etats-Unis et au Royaume-Uni les alliés de Bahreïn, en particulier, devraient condamner avec force", a-t-il conclu.L. M.
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