Algérie - Revue de Presse

Azzedine Chabrou (Guide des cinq « touristes » pilleurs)



« J?ai suivi leurs traces » Azzedine Chabrou est guide touristique à l?agence Chenna voyages et tourisme, dont le siège est à El Oued. Il nous raconte comment il a perdu, puis retrouvé les cinq « touristes » allemands. Comment les cinq « touristes » ont-ils pu vous fausser compagnie ? Quand nous sommes arrivés à Djanet, le 14 novembre, je leur ai parlé de la nécessité de prendre avec eux un guide, ce qu?ils ont refusé. Ils ne voulaient pas de compagnie. Ils m?ont dit qu?ils seraient plus à l?aise s?ils partaient seuls. J?ai tenté de les convaincre qu?il s?agit non pas d?un choix, mais d?une obligation. Mais en vain. Alors, j?ai contacté l?Office du parc national du Tassili (OPNT) ainsi que la gendarmerie. Après l?intervention de ces derniers, les « touristes » ont accepté de prendre avec eux un guide. Le 16 novembre, je me suis déplacé le matin avec la police pour remplir les formalités nécessaires relatives à leur séjour au Tassili. A mon retour, je ne les ai pas trouvés. Le gérant de l?hôtel m?a informé qu?ils ont quitté l?hôtel et emprunté le chemin de l?aéroport. Je les ai suivis, accompagné, bien entendu, de la police, sans pouvoir trouver leurs traces. Nous avons fait demi-tour à mi-chemin, le véhicule qui nous transportait manquant de gasoil. J?ai immédiatement avisé la gendarmerie. Vous les avez accompagnés près des frontières algéro-tunisiennes jusqu?à Djanet, un trajet qui a duré quatre jours. N?avez-vous pas remarqué quelque chose d?anormal chez eux ? Non, ils avaient le même comportement que les autres « touristes » que j?avais l?habitude d?accompagner. Ils étaient sympathiques et peu prolixes. Qu?ont-ils ramené avec eux, comme matériel ? Rien de spécial. Ils avaient un appareil GPS qu?ils ont placé dans l?une des deux Toyota. C?est tout. N?ont-ils pas tenté de vous fausser compagnie durant le périple ? Comme je vous l?ai déjà dit. Ils ont eu un comportement correct jusqu?à l?hôtel. C?est là où les embûches ont commencé. Avez-vous participé aux opérations de recherche... Je suis sorti la veille de leur arrestation, soit le 19 novembre, en compagnie de trois militaires. Nous dirigeant par hasard vers le site de la Vache qui pleure, j?ai remarqué des traces de pneus. Je les ai suivies jusqu?à la tombée de la nuit. Je roulais à grande allure. Vers 23 h, je les ai retrouvés et les ai montrés aux militaires qui les ont arrêtés. Ernst, leur chef, m?a demandé comment j?ai pu les retrouver en une journée, alors qu?eux ont fait le trajet en cinq jours. Ils étaient bien endormis.



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