Avec l’introduction des données biométriques

Le prix du visa pour l’Europe plus cher Tout porte à croire que les prix du visa vers l’Europe vont connaître de nouvelles augmentations. Et pour cause, les données biométriques introduites dans ce document nécessitent des investissements énormes. C’est ce qu’a indiqué, hier, l’ambassadeur d’Allemagne en Algérie, Johannes Westerhoff, dont le pays préside actuellement, et pour une durée de 6 mois, le conseil de l’Union européenne. «Le prix des visas vers l’Europe va connaître une autre augmentation au fur et à mesure que les données biométriques nouvelles y seront introduites. Il faut savoir que le prix actuel de 60 euros est en deçà des investissements consacrés par les pays de l’UE», a-t-il déclaré. Interrogé au cours d’une conférence de presse sur le principe de la libre circulation des personnes, qui figure parmi les questions d’importance capitale pour les pays de la rive sud en discussion avec leurs homologues du Nord, pour la conclusion de différents accords, le représentant de l’Allemagne a reconnu que «l’union européenne tente maintenant de mettre en place un centre commun de traitement des demandes et d’harmoniser les données biométriques très techniques. Il y a aussi des discussions à ce propos et l’UE a une position claire dans ce sens. Cette libre circulation est tributaire de la conclusion de l’accord de réadmission, c’est un aspect très important. Toutefois, le mot libre circulation des personnes est très facile à dire mais en réalité difficile à mettre en œuvre pour ceux qui sont sur le terrain», a-t-il reconnu. Cette question et bien d’autres qui bloquent tout le processus de dialogue méditerranéen, et celui entre l’UE et le Maghreb, ont été au centre de la conférence de presse organisée hier à l’Ambassade d’Allemagne en Algérie, en présence du nouvel ambassadeur de l’UE en Algérie, Wolfgang Plasa, et l’ambassadeur du Portugal dont le pays présidera l’UE dans la deuxième partie de 2007, Luis de Almeida Sampaio. Les trois ont reconnu, en tout cas, toute la difficulté d’aller de l’avant avec le processus de Barcelone. Cela dit, tous assurent aussi que la prochaine étape sera la bonne. A commencer par l’ambassadeur d’Allemagne dont le pays a programmé un nombre de conférences sur des thèmes variés, comme les énergies renouvelables, les droits de l’homme, la formation, la recherche, le chômage et la migration, la bonne gouvernance, la question financière, la lutte antiterroriste et bien d’autres... «Nous avons du pain sur la planche. C’est pour nous un signe d’optimisme. Nous avons espoir que les discussions autour du mémorandum d’entente vont aboutir à un texte acceptable car il n’y a pas de problème particulier», a ajouté le nouveau président de la commission européenne en Algérie qui indique par la même occasion que l’UE s’intéresse beaucoup à la rive sud de la Méditerranée. Tout en reconnaissant que le succès enregistré est mitigé. Il dira, en ce qui concerne la politique de bon voisinage, qu’»il n’y avait pas de quoi sauter de joie». «Il reste beaucoup de sujets à débattre et il ne faut pas s’attendre à des résultats spectaculaires dans les plus brefs délais», précisera-t-il. Parfois, indiquent nos interlocuteurs, des divergences internes, notamment sur la constitution unifiée, sont à l’origine de beaucoup de blocages. L’UE place également un grand espoir dans l’Algérie car «elle peut jouer un grand rôle dans l’approfondissement du partenariat Nord-Sud de par sa position et son engagement politique». «Nous n’avons aucun problème dans ce sens. L’Algérie a toujours honoré ses engagements, même dans les moments de crise», ont assuré les représentants européens en répondant à une question sur le problème gazier. A signaler que durant la deuxième moitié de l’année aura lieu le deuxième forum UE-Afrique.