Algérie - 08- La guerre de libération

AVANT-PREMIÈRE DU DOCUMENTAIRE L’ÂME MONTAGNARDE DE ALI MOUZAOUI À TIZI OUZOU: Un combat contre l’oubli



AVANT-PREMIÈRE DU DOCUMENTAIRE L’ÂME MONTAGNARDE DE ALI MOUZAOUI À TIZI OUZOU:  Un combat contre l’oubli




Dans ce film, le réalisateur revient sur le combat héroïque de ces braves femmes “soldats” qui ont sacrifié leur vie durant toute la guerre de Libération nationale pour que l’Algérie combattante retrouve sa liberté et son indépendance.

La cinémathèque de Tizi-Ouzou a abrité dans l’après-midi de mercredi, l’avant-première du documentaire "L’âme montagnarde de Ali Mouzaoui". Dans son film, le réalisateur revient sur le combat héroïque de ces braves femmes “soldats” qui ont sacrifié leur vie durant toute la guerre de Libération nationale pour que l’Algérie combattante retrouve sa liberté et son indépendance. La bravoure et le courage de ces combattantes ont été marquées à travers le personnage de la moudjahida N’na Nouara Ibrahim Ouali, native du village d’Ath-Ouavane en Kabylie.

À propos du choix de ce personnage, Ali Mouzaoui a indiqué: “Ce qui m’avait attiré dans l’histoire de N’na Nouara, c’est un calepin où elle a gardé jalousement et soigneusement des photos de la révolution avec lesquelles elle entretient une mémoire”. Et de souligner: “Ces photos s’accompagnent aussi de douleurs et de blessures qui sont insupportables à un individu, condamné quelquefois à vivre seul”. Et de conclure: “Cette femme, à l’origine de ce documentaire, vacille entre les larmes et le rire, autrement dit elle reste vivace par rapport à ses blessures. J’ai décelé en elle une notion de mémoire très vive dont elle n’arrive pas à se détacher”.

Le réalisateur inclura le personnage du film N’na Nouara dans un cadre purement montagnard d’où sans doute le choix du titre L’âme montagnarde, dont les images plongent le public au cœur du majestueux Djurdjura, l’un des bastions mythiques de la révolution algérienne.

À ce sujet, Ali Mouzaoui a signalé que “le point le plus important est d’inclure les scènes du film dans un cadre montagnard, parce que c’est une arène où se définissent des luttes, des identités et des poésies. C’est une montagne à laquelle nous appartenons, il s’agit de notre propre colonne vertébrale, celle qui unit la Kabylie dans son ensemble”.

Tout au long du film, l’auteur est allé chercher les émotions d’une femme combattante et les témoignages d’un ancien moudjahid dans leur élément naturel.

“Le témoignage est beaucoup plus authentique quand on l’amène de la façon la plus naturelle. Lorsque nous prenons le temps d’écouter des gens, il y a cette force d’émotion qui ne triche pas. Le côté humain ne coûte pas cher et je conseille à tous mes collègues cinéastes d’aller vite dans la collecte de ces émotions. Il est urgent de les ramasser avant qu’il ne soit trop tard”, a insisté Ali Mouzaoui.

Durant son intervention, N’na Nouara Ibrahim Ouali, âgée de 85 ans, n’arrêtait pas d’exhorter les jeunes générations à entretenir la mémoire et ne pas oublier toutes ces femmes et tous ces hommes tombés au champ d’honneur, et ce, en exhibant des photos de la Guerre d’Algérie. Elle n’a cessé de rappeler, en déversant de grosses larmes, cette bataille marquante du 11 décembre 1957 où son village natal d’Ath Ouavane avait perdu quarante-deux hommes dont son jeune frère tombé au champ d’honneur.

Des moments de douleurs racontés avec une grande émotion, sous un fond musical du grand chanteur révolutionnaire Farid Ali et son chant mémorable de Ayema Azizen, ur tsru, (Ô mère ne pleure pas !), en hommage à tous les combattants de la glorieuse armée de Libération nationale.


Photo: L’héroïne du film, la moudjahida N’na Nouara. © D.R.

K. Tighilt






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