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Autres temps, autres m'urs


Autres temps, autres m'urs
Au seuil de l'indépendance et jusqu'à l'année 1975 (environ), les fêtes mondaines avaient une ferveur toute particulière et une profonde communion sociale. En ces temps là, la modération avait, pauvreté oblige, un sens très développé.Convives, voisins du quartier et membres de la famille prenaient alors part aux festivités dans le strict respect de tout l'entourage, surtout envers les personnes âgées et malades. Après le diner (généralement une bonne chorba et un succulent couscous), ces derniers se délectaient autour d'un bon café et d'une ou deux variétés de gâteaux-maison. «Nulle place au gaspillage. Le niveau de vie social de cette époque ne permettait pas ce genre de dépassement fantaisiste.Le reste de la nourriture est tout de go récupéré, recyclé et servi aux invités retardataires ou aux malades ne pouvant pas effectuer le déplacement», martèle une vieille dame.Face à la maison de l'heureux candidat convolant en justes noces, le décor est soigneusement planté pour accueillir la troupe des zarnadjia et des rahaba. Des chaises réservées aux invités de marque sont disposées tout autour de la scène des chanteurs. Sans excès ni abus aux dépens du voisinage, la soirée était prolongée dans le bonheur et la joie collective jusqu'à une heure tardive de la nuit. De nos jours, les fêtes de mariage sont, dans la plupart des cas, perçues comme une pure fanfaronnade. Inviter le plus grand nombre de personnes et diversifier les plats et les desserts sont devenu des préoccupations à la mode. Il n'est pas question que la famille «X» paraisse ridicule aux yeux du voisinage, quitte à s'endetter jusqu'au cou. Quant à certains invités, c'est l'occasion de se remplir la panse et repartir non sans laisser des quantités importantes d'aliments qui finissent dans la poubelle du quartier.





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