40 autres haraga expulsés d’Espagne

160 expulsions enregistrées depuis le début novembre Hier matin, la police des frontières du port d’Oran a accueilli, une fois encore, des harraga expulsés d’Espagne. Au nombre de 40 et âgés de 20 à 35 ans, ces derniers étaient maintenus au niveau des camps d’Alméria. Il s’agit de candidats à l’émigration clandestine interceptés par les garde- côtes espagnols avant que leurs embarcations n’atteignent la rive espagnole. Ils ont ensuite été acheminés vers des camps spéciaux en attendant leur expulsion du territoire. Selon des sources bien informées, il s’agit de la quatrième vague de jeunes gens expulsés d’Espagne vers l’Algérie, enregistrée depuis le début du mois de novembre. Ces opérations entrent dans le cadre des accords relatifs à lutte contre l’émigration clandestine, signés entre l’Algérie et l’Union européenne.Notre informateur précisera que chaque vague est composée de 40 harraga et c’est une embarcation espagnole qui est chargée de les rapatrier vers le port d’Oran. Le bilan est assez révélateur de l’ampleur du phénomène puisque depuis le début du mois en cours, 160 harraga au total ont été expulsés. Il faut préciser qu’une fois pris en charge par la police algérienne des frontières, les harraga sont remis entre les mains de la police judiciaire qui, à son tour, se charge de les présenter à la justice. Ces derniers temps, des peines de prison ont été prononcées par la justice contre ces personnes. Ces décisions ont naturellement provoqué la colère des parents. Il ne faut pas oublier que les charges retenues contre les mis en cause ne concernent pas uniquement l’émigration clandestine mais aussi les fausses déclarations. 18 harraga, 8 faisant partie de la première vague et 10 de la troisième, ont été condamnés à deux mois de prison ferme pour fausses déclarations enregistrées par les services de police espagnols. En effet, ces Algériens se sont fait passer pour des Marocains pour pouvoir être libérés en Espagne.