AUTOROUTE EST-OUEST

«Le peloton de 43 gendarmes chargé exclusivement de la sécurité des 32 kilomètres de l'autoroute Est-Ouest qui traverse la wilaya de Boumerdès sera installé durant ce mois de Ramadhan au niveau de Larbatache.» C'est ce que nous a affirmé le commandant Amar Zaà'r, chef de service de la sécurité routière et chargé de la communication auprès du Groupement de la Gendarmerie nationale (GN) de Boumerdès.Selon le commandant Zaà'r qui animait les activités des journées portes ouvertes organisées par le Groupement, à la maison de la culture Rachid-Mimouni de Boumerdès, ce peloton sera doté de tous les moyens pour fonctionner de manière permanente et autonome.Les gendarmes qui seront affectés à cette unité auront, en effet, fort à faire. Ils surveilleront les 32 km les plus dangereux de l'autoroute Est-Ouest notamment les quelques kilomètres dans le sens Est-Ouest.Les statistiques que nous a communiquées l'officier en sont la preuve. Et pour cause, sur les 1 775 km qui composent le réseau routier de la wilaya de Boumerdès, les gendarmes ont déploré, durant les 4 mois de l'année 2017, 133 accidents corporels.Ces accidents ont causé la mort de 30 personnes alors que 207 personnes ont été blessées. Or, sur le seul tronçon des 32 km, les services de la gendarmerie nationale ont dénombré, pour la même période, 27 accidents ayant entraîné la mort de 14 personnes et 61 blessés. En clair, sur 1,80% de routes de Boumerdès, il y a eu 46,66% de morts. Et si l'on regarde bien la répartition spatiale de ces accidents, sur ces 32 km, dans le sens Ouest-Est, il n'y a eu aucun accident. Dans le sens Est-Ouest, le danger commence à quelques kilomètres de la sortie du second tunnel, en venant de Bouira et ce, jusqu'au plat de cet axe routier hautement stratégique. Environ une dizaine de kilomètres en tout.Tout le monde s'accorde à dire que la conception de la descente et surtout des virages sont les responsables de dizaines de morts. Dernièrement, c'est toute une famille – 2 adultes et 1 enfant – de Sétif qui a été décimée en l'espace d'un instant.Par ailleurs, dès qu'il commence à pleuvoir, les risques sont multipliés par 10. «Quand il pleut sur cette descente, 60 km/h deviennent du 140 km/h», a averti le commandant Zaà'r. Donc, les membres du peloton auront fort à faire pour atténuer cette hécatombe.En plus des rondes, jour et nuit, il est même question d'installer un barrage fixe à hauteur de la sortie du tunnel 2, pour sensibiliser les conducteurs.