Auto-écoles et direction des Transports de Bejaia

Le bras de fer se poursuit Voilà plus d’une semaine que la route jouxtant la direction des Transports à Bejaia a changé de décor. En effet, chaque jour qui passe, des dizaines de voitures-écoles se garent devant le siège de la direction des Transports, située au bloc administratif de la wilaya, pour faire part de leurs revendications, gênant partiellement la circulation sur cet axe important de la ville. Cette grève, déclarée illimitée, serait, selon les protestataires, « motivée par de nombreuses revendications, dont celle liée à l’annulation pure et simple des 60 agréments accordés le 25 décembre dernier à de nouveaux exploitants «. Les grévistes font remarquer que, sur le principe, ils ne sont pas opposés à l’ouverture de nouvelles écoles de conduite mais ils conditionnent toute extension de l’activité à la mise en place «des moyens de travail nécessaires». «Du moins d’autres circuits d’apprentissage, les neuf circuits que compte actuellement la wilaya n’arrivant pas à répondre à la demande du parc existant», précisent les grévistes. Enfin, il est attendu un engagement des autorités de régulation pour «une application stricte de la réglementation» qui stipule principalement comme carte une auto-école pour 6000 habitants et la satisfaction de la condition de l’expérience professionnelle minimale de deux ans pour postuler à un agrément. Contacté, le directeur des Transports réfute tout l’argumentaire développé par la corporation. Il affirme que la commission d’aptitude pédagogique et professionnelle, qui «a siégé en présence d’un représentant des auto-écoles», ne s’est pas éloignée des instructions édictées par la loi». «La norme d’une école pour 6000 habitants est levée, précisera-t-il, par une circulaire ministérielle datant du 22 novembre 2005. La disposition relative au conditionnement de l’agrément à une expérience minimale de deux années à titre de moniteur était, quant à elle, déjà levée à la date du dépôt de dossier par les postulants retenus». Quant au nombre insuffisant de circuits, notre interlocuteur dit avoir saisi toutes les daïras afin que des chantiers soient lancés.