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AUSTÉRITÉ OBLIGE
Les produits alimentaires provenant de l'importation s'invitent de moins en moins à la table des Algériens. Pour la plupart «accessoires» ou de «luxe», ces produits sont devenus moins accessibles pour nombre de ménages.Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Depuis l'entrée en vigueur de la loi de finances de 2017, la consommation des Algériens a considérablement changé. Leur table s'appauvrit des produits alimentaires provenant de l'importation et considérés de «luxe» ou «accessoires». La différence se fait ressentir avec acuité durant le mois de Ramadhan, réputé pour une consommation riche et diversifiée voire exagérée.En effet, l'Algérie qui importe massivement ses biens de consommation s'est vue dans l'obligation d'instaurer des quotas d'importation de plusieurs produits de seconde nécessité répertoriés sur une «liste superflue». Fini les importations des produits alimentaires, dits secondaires ! La politique de l'austérité pour faire face à la crise financière, impose.Dans les grandes surfaces, superettes et autres épiceries, les rayons réhabilitent les produits locaux. Très peu de produits alimentaires importés sont exposés. La grande variété de fromages et produits laitiers provenant d'Europe a laissé place à la production algérienne. Idem pour les différentes sauces et autres produits en conserve, notamment les confitures, les compotes, le thon, les sardines et les différents légumes. Les jus, les sodas et certaines eaux minérales provenant de l'importation ont pour leur part, déserté les rayons des magasins.Des produits dont l'absence ne se fait pas beaucoup ressentir du moment qu'ils sont remplacés par des produits locaux de qualité proche.Toutefois, les fruits exotiques frais tels que le kiwi, l'ananas, la banane et la mangue, très prisés par les enfants, ne trouvent pas leurs équivalents locaux. S'ils continuent à être disponibles sur le marché, leurs prix restent tout de même, très élevés et presque inaccessibles. Même constat du côté des fruits secs tels que les pruneaux, les raisins secs, les amandes, les noix et les pistaches. Provenant tous de pays étrangers, ces produits frèlent des prix hallucinants. Pourtant, la préparation du traditionnel tajine h'lou ne peut se faire sans ces ingrédients ou du moins certains d'entre eux. Aujourd'hui, les consommateurs préfèrent plutôt réduire leurs approvisionnements en fruits secs que de les supprimer carrément et se priver ainsi du fameux tajine h'lou, consommé exclusivement durant le mois de Ramadhan.


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