Algérie

Au marché informel de l?éducation




Ces dernières années, rares sont les établissements scolaires des 3 paliers à être épargnés par le mercantilisme qui caractérise les enseignants. Ainsi est créé un « marché informel » des cours de rattrapage. Ils concernent tous les élèves, y compris ceux de la 1re année primaire. Ce ne sont plus des locaux commerciaux que l?on transforme en salles de classe pour accueillir les élèves inscrits en rattrapage. Moyennant le tiers du montant perçu par l?enseignant pour chacun de ces élèves, des chefs d?établissement permettent l?utilisation des salles de classe. Affolés par les mauvaises notes enregistrées par leurs progénitures, les parents n?hésitent pas à mettre la main à la poche. Ces mauvaises notes sont, le plus souvent, imméritées. L?objectif de l?enseignant étant d?imposer sa loi pour avoir le maximum d?élèves en cours de rattrapage. « Votre enfant est faible. Je n?y peux rien. Il est nécessaire qu?il fasse des cours de rattrapage que je suis disposé à lui donner avec mes autres élèves », répète-t-il inlassablement aux parents inquiets. Bon nombre d?élèves d?une rare intelligence se sont retrouvés au fond de la classe. Leurs parents avaient refusé de souscrire à l?ordre établi des enseignants. Le barème des prix de ces cours est presque unifié. Quelle que soit la matière, il est de 600 DA/mois pour 4 cours ou 150 DA à régler à l?issue du cours pour les élèves du primaire. En ce qui concerne les candidats au bac, il est de 1200 DA/mois la matière en 4 cours de rattrapage. Le système pédagogique mis en place par le ministère qui impose de ne pas dépasser 6 heures/jour d?enseignement avec repos les après-midi de lundi et jeudi, est foulé aux pieds. Ce sont parfois dix heures que les élèves sont contraints d?effectuer. Beaucoup de parents d?élèves interpellent Boubakeur Benbouzid pour mettre fin à cette anarchie. « L?enseignante d?arabe m?a proposé des cours de rattrapage pour mon fils, j?ai refusé. Depuis, mon fils multiplie les mauvaises notes. Que font les inspecteurs pédagogiques ? Sont-ils complices tout autant que les chefs d?établissement de ce qui ressemble à un marché informel de l?enseignement ? Il est indispensable de penser au licenciement de ce genre d?enseignant », a affirmé Mme Nouara.
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