Algérie

Au fil... des jours - Communication politique




Au fil... des jours - Communication politique
Vendredi 4 mars 2016 :Manuel Valls, le Premier ministre français a beaucoup de défauts, on le sait. Cependant, il a une qualité, le courage de ses opinions. C'est en utilisant sa page Facebook qu'il a produit un assez long texte de soutien à Kamel Daoud, s'en prenant directement et sans détours au «groupe des 19», un collectif d'universitaires euro-arabes qui avait publié dans le Monde du 12 février une déclaration (un «réquisitoire !») visant deux articles analytiques du journaliste algérien sur les agressions sexuelles commises durant la nuit de la Saint Sylvestre à Cologne.En France, c'est le président qui parle le moins et ce sont les membres du gouvernement qui s'expriment, allant parfois jusqu'à contredire la politique du «Chef». Chez nous, c'est le président qui doit parler…les autres ne faisant qu'exécuter… ou alors parler seulement au «petit peuple». Hélas, lorsque le «Chef» se tait, tout le reste n'est que silence…et Chabba Sabah ne trouve personne pour la défendre contre les nouveaux tartuffes. Mami et Khaled ont eu bien plus de chance !-S'il y a en un qui a le courage de ses opinions, c'est bien l'ancien ministre du Commerce Amara Benyounès… et c'est, peut-être, ce qui lui avait coûté son poste. Jeudi 3, à une question d'un journaliste (à Oran) sur la fameuse réglementation du commerce des boissons alcoolisées qui avait suscité beaucoup de réactions en sa défaveur, il répond, toujours avec conviction, qu'il «avait réagi en tant que ministre et non en tant qu'imam», qu' «il n'avait pas à entrer dans les détails du halal et du haram ou de lancer des fetwas, se contentant de réfléchir sur la base du droit et de la loi ». Il rappelle que les Algériens consomment 200 millions de litres de boissons alcoolisées… et d'interroger, ironique, «Personne ne dit rien. C'est moi qui les bois tout seul '»Samedi 5 mars 2016 :L'ex-président brésilien Luiz Inacio Lula Da Silva (2003-2010), 72 ans, se trouve, donc, soupçonné de corruption dans le cadre du scandale de la compagnie pétrolière Petrobras (une histoire de 743 millions de dollars détournés). Il a été interpellé et interrogé... Il n'a pas manqué de crier son innocence, au complot (contre une éventuelle candidature à la présidentielle de 2018)... Il a même appelé ses partisans à «descendre dans la rue»... pour «défendre son parti», actuellement au pouvoir, le Parti des Travailleurs (Pt). Tout cela alors que Dilma Roussef, l'actuelle présidente, risque une «destitution» (pour «maquillage de comptes publics»). Un précédent. Le 14 juillet 2015, quand les hélicoptères et les 4 x 4 de la police fédérale encerclent sa villa à Brasilia, un autre ex-président, Fernando Collor, avait d'abord cru à un canular. Mais, les agents de police ne sourcillent pas. Mandatés par le procureur de la République et la Cour suprême du Brésil, ils saisissent tous les biens de valeur de l'ex-chef d'Etat.Qui croire : Les tenants du pouvoir ' Les opposants ' Qui écouter : La rue ' La justice ' Affaire à suivre car le Brésil, comme d'ailleurs l'Afrique du Sud et l'Inde sont devenus, pour nous, pays «en voie d'émergence», des repères et des exemples de vie démocratique et d'exercice du pouvoir à étudier... et à imiter... et à méditer... par nos «accrocs» du pouvoir... afin de jouir d'une retraite respectable et respectée.- Tout en reconnaissant que l'Université est (même) un haut lieu de politisation, le ministre de l'Enseignement supérieur ne «tolère» pas qu'elle soit transformée «par la force» en «lieu partisan». Contradiction ' Tout simplement, la difficulté de redresser des situations construites, durant des décennies, par et sur des pratiques... partisanes admises sinon encouragées (d'abord Fln, étudiants militants, syndicat Ugta, organisations de masse... puis après 90, organisations «estudiantines», syndicats...chacun ayant ses partisans, ses bureaux, ses gardiens, son préau...). Et, le dialogue est devenu, peu à peu, un étrange concept, laissant la place au «chantage » et à la violence verbale ou (même) physique. On avait vu, parallèlement, le même phénomène au niveau des mosquées. On en a vu le résultat final.Dimanche 6 mars :- Un médecin, ancien député, qui bloque l'entrée-sortie d'un hôpital, gênant ainsi les éventuelles urgences ! Un très ancien officier supérieur de la Gendarmerie nationale qui ferme tout un Palais de justice ! Une autre «grosse et vieille pointure» qui menace à l'arme blanche la veuve d'une autre «grosse pointure», décédée il est vrai ! Des excès qui dépassent l'entendement... mais, qui sont l'expression crue, violente, de l'existence d'une mini-société, ayant longtemps gouverné sans contrôle et avec arrogance, et se trouvant, désormais «désarmée», sombrant dans le déni des nouvelles réalités du pays. C'est, aussi, l'illustration des niveaux de connaissance et de conscience des responsabilités...Hier, aujourd'hui. La Démocratie féodale.Lundi 7 mars 2016 :Lors du dîner du CRIF, Manuel Valls, Premier ministre français, affirme que l'antisionisme est «tout simplement le synonyme de l'antisémitisme et de la haine d'Israël». Il a repris ainsi les accusations de Benyamin Netanyahu prétendant que ceux qui critiquent sa politique de colonisation des territoires palestiniens occupés en 1967 sont des antisémites. Manuel Valls a, aussi, stigmatisé «l'antisémitisme dans les quartiers populaires d'une jeunesse radicalisée», faisant écho aux propos l'an dernier du président du CRIF qui attribuait «toutes les violences antisémites» en France aux «jeunes musulmans». Cette accusation à l'emporte-pièce, comme l'assimilation de tout antisionisme à de l'antisémitisme, par lesquelles Manuel Valls cherche à imposer à la France des conceptions très personnelles, sont considérées comme «inadmissibles» (11 mars) par un groupe d'intellectuels de gauche (Sophie Bessis, Alice Cherki, Suzanne Citron, Mohammed Harbi, Gilles Manceron, Véronique Nahum-Grappe et Bernard Ravenel)Mardi 8 mars 2016 :Lundi, de lourdes sanctions sont prononcées pour fautes très graves, une bagarre générale durant une rencontre, vendredi, à Jijel - par la commission de discipline de la Ligue nationale de football amateur, la Lnfa, contre le Cr Village Moussa et l'Usm Annaba (Division amateur, groupe Est). Recours ! La commission fédérale (réunie ') rend un verdict plus que léger. Juste avant que le Premier ministre ne se rende en visite de travail et d'inspection et juste après, dit-on, la promesse d'intervention d'un gros député de la ville. En effet, dès l'annonce de la première sanction, selon la presse, il avait fait savoir sur sa page facebook (ce nouveau parti politique populiste) qu'elle allait être annulée très rapidement et que l'Usm Annaba sera rétablie dans ses droits. On a d'ailleurs vu une mini-manifestation dite «populaire» de soutien au club de Annaba... On a donc craint un «dérapage». Comme d'habitude, le sport en général et le football en particulier (bien plutôt les supporteurs les plus chauvins donc les plus manipulables et les plus violents) est utilisé comme moyen et comme fin dans l'action politique locale et régionale ! «Une honte gravée sur le front du football algérien», selon la presse sportive. Pas seulement ! L'interventionnisme populiste et opportuniste ne se limitant aucunement aux jeux et aux plaisirs, mais aussi à tout le reste. Ainsi, les grèves multiples d'El Hadjar ne sont pas toutes innocentes ou fabriquées par l'«étranger».Mercredi 9 mars :Mea culpa ! Le Premier ministre a confié à la presse (G.Oukazi du Quotidien d'Oran ), lors de sa visite à Annaba, qu'il avait parlé au téléphone avec Kamel Daoud et qu'il lui avait conseillé de «ne pas écrire là-bas... parce qu'on l'exploite politiquement»... «d'être prudent, savoir quoi écrire et faire attention à la manipulation étrangère». On attend avec impatience le «feed back». Mais, l'ami K. D. pourquoi ne pas continuer à faire les deux ' Comme avant, comme toujours ! En attendant des explications plus claires, publiques, grâce à Facebook, sur le rapport «écriture-manipulation».-Le Sg des Nations unies visite les camps de réfugiés sahraouis où il y rappelle les constantes du dossier, parle d' «occupation»... et dit comprendre la colère des Sahraouis qui attendent une solution depuis 40 ans. Colère des Marocains, qui, tout en fustigeant Ban Ki-moon, s'en prennent, au passage, à l'Algérie. Solidarité des monarchies et retour d'ascenseur (le Maroc participant aux coalitions, en Irak, au Yémen...) : l'Arabie saoudite s'en va, malgré ses difficultés financières qui commencent à poindre, «investir» au Sahara occidental, ce qui est un signe de soutien politique à l'occupation... Une guerre «sournoise» qui s'annonce contre l'Algérie'Jeudi 10 mars :Décidemment, les nouveaux médias (dont les Ntic avec, tout particulièrement Facebook et Twitter) restent encore, bien que sur-utilisés, si l'on tient compte des résultats, bien mal-utilisés. Il en va ainsi de la publicité qui, entre parenthèses, souffre de l'inexistence (entretenue volontairement depuis des décennies ') d'un texte réglementaire, laissant l'informel, les préférences politiciennes, l'amateurisme et l'à peu près technique dominer le marché et les annonces, avec tous les effets pervers imaginables. Le cas d'une publicité commerciale pour un produit de large consommation, «humiliant » la femme, juste à hauteur de la Journée mondiale (des libertés ') de la femme ne surprend donc pas. On a vu pire. Et il y aura encore plus pire... tant que des textes réglementaires (avec un Conseil de l'éthique publicitaire) ne réguleront pas fermement et ne sanctionneront pas lourdement.- Les chaînes de télévision religieuses, surtout gratuites, renforcent dangereusement la montée du confessionnalisme dans le monde arabe, notamment au Moyen-Orient. Selon une étude élaborée par l'université Northwestern au Qatar, le nombre des chaînes de télévision à vocation religieuse a augmenté de 50 % dans cette région en l'espace de quelques années. La majorité des spécialistes avertissent contre les méfaits de ces chaînes. Certaines, mal utilisées, appellent parfois à la division plutôt qu'au dialogue et à la coexistence pacifique. Elles tentent, coûte que coûte, d'imposer de nouveaux (et, bien souvent, étranges) référents religieux.Cette situation a des répercussions directes sur les pays du Maghreb, notamment l'Algérie, car de nombreux Algériens suivent les programmes de ces chaines satellitaires.Samedi 12 mars 2016 :Le ministre de l'Energie avait soulevé l'éventualité d'un endettement extérieur (destiné aux investissements de Sonatrach). Le Pdg de Sonatrach affirme, jeudi : «Pas de recours à l'endettement extérieur». Voilà, en l'espace de quelques jours, des déclarations contradictoires qui font assez désordre dans la communication institutionnelle... de crise. Ne pas l'oublier ! De l'eau dans le gaz quelque part dans la tuyauterie gouvernementale ' Sauf si la petite augmentation du prix du pétrole sur le marché international et l'accalmie annoncées par l'Aie, ont redonné de l'espoir et fait «virer de bord» nos dirigeants.- Ghania Oukazi n'y va pas de «main morte» en dénonçant «une communication à deux vitesses» lors des visites du Premier ministre dans les wilayas. La presse publique et, surtout, les journalistes de l'Aps sont favorisés en matière de déclarations et d'explications des messages. Pour elle, «le manque de confiance en la presse privée est flagrant»... Mis à part «d'infimes exceptions privées envers lesquelles il a, peut-être, de l'affection». Nouvelle stratégie de communication gouvernementale ou, tout simplement, une erreur de gestion conjoncturelle. Question : Pourquoi alors, en ces temps de rigueur, transporter une quarantaine de journalistes (sans compter les personnels techniques) '-Ne jamais se fier à un homme politique qui va bientôt quitter le pouvoir. Il n'a plus qu'une seule idée en tête : comment assurer ses arrières et, surtout, s'assurer d'une notoriété qui lui permettra, par la suite, à titre privé, une sorte de «guide d'opinion»... bien rémunéré, cela va de soi : Sarkozy, Clinton, Gorbatchev....Idem pour bien des ministres, tout particulièrement les spécialistes en économie et finances. Voilà donc Obama qui se «livre», dans des «entretiens» avec un magazine de son pays, «illustre inconnu» au bataillon médiatique, mais très influent («The Atlantic»). Il descend en flammes Sarkozy, Cameron, Erdogan, l'Arabie saoudite... Netanyahu (un peu), des «passagers clandestins de la politique étrangère» américaine et créateurs de «merdiers» (dont la Libye), dit-il.- La Légion d'honneur française est remise («dans la discrétion vis-à-vis des médias, mais sans dissimulation» selon les conseils du Quai d'Orsay) au prince héritier d'Arabie saoudite. Selon les indiscrétions d'un magazine féminin, la remise «a été faite à la demande du prince», «à un moment où il souhaite renforcer sa stature internationale». En fait, selon les spécialistes des monarchies absolutistes, il aurait été mal-venu de se retrouver «mêlé à la foule» des récipiendaires dans les salons de l'Elysée... avec tous les risques encourus... D'ailleurs, une actrice (Sophie Marceau, je crois) a refusé la Légion d'honneur, ne souhaitant pas la partager avec un ressortissant d'un pays où les femmes n'ont que des «© légions d'horreur»-Amar Sâadani remet le couvercle de la surenchère politicienne en demandant, cette fois-ci, haut et fort, la «réhabilitation» des «milliers de cadres» injustement «écartés de leurs postes» ou «marginalisés» en raison, dit-on, de simples appréciations négatives des services de sécurité ou d'accusations diverses comme la «dilapidation des deniers publics», «l'atteinte à la sécurité de l'Etat». Au passage, le Drs et A. Ouyahia sont égratignés, ce qui montre clairement le «règlement de comptes». Allons-nous assister à une «chasse aux sorcier(e)s», qui, sous couvert du nouvel «ordre républicain», qualifié de 2ème du nom, va, peut-être, au passage, «blanchir» pas mal de «vrais» coupables... parmi des anciens et, aussi, pas mal de tout nouveaux. Ne pas oublier que le Drs a existé, avec la bénédiction de «qui vous savez», durant plus de trois mandats présidentiels, et que bon nombre de cadres ont été mis, ces dernières années, «au placard» ou «en retraite anticipée» ou tout simplement renvoyés... parfois sans raison, sinon celle d'avoir travaillé sous la «1ère République».Lundi 14 mars 2016 :Entre les attentats terroristes commis en Côte d'Ivoire et en Turquie et les menaces sécuritaires à nos frontières, entre les imprécations et les invectives des dirigeants de partis politiques nationaux, entre les chantages d'émeutes populaires et les renvois d'entraîneurs de football, entre les prix des biens de consommation courante qui flambent et l'attente de la facture d'électricité et du gaz nouveaux tarifs, difficile pour le citoyen lambda de s'y retrouver. Heureusement qu'il y a un message d'espoir et de bonheur venu... de l'Entv qui, grâce à «Alhane oua Chabab», nous a permis de découvrir une Micro d'Or 2016 absolument prometteuse, Cylia : jeune, à peine 16 ans, belle, rieuse... le plus beau message culturel et politique qu'on ait eu depuis bien longtemps. Pourvu que ça se multiplie... pour oublier, au moins de temps en temps, les «oiseaux de malheur», experts de l'au-delà et de l' en-deçà qui pullulent.Mercredi 16 mars 2016 :Dilma Roussef arrivera-t-elle à sauver la tête de l'ex-président Lula. Elle le nomme «ministre d'Etat, chef de la Maison civile»... De ce fait, il ne peut répondre pénalement (jusqu'à quand ') de ses actes que devant le Tribunal suprême fédéral (Stf) en charge du dossier politique de l'affaire. De plus, les principaux courants de la vie politique au Brésil ont commencé à mobiliser leurs forces. L'amitié est-elle toujours bonne conseillère, en politique 'Jeudi 17 mars 2016 :Election présidentielle au Bénin. Débat télévisé à l'ORTB, de deux heures entre les finalistes Lionel Zinsou et Patrice Talon. Un politique («Bénin gagnant» et réformes à faire ) contre un homme d'affaires («Nouveau départ» et tableau noir ).Multiples attaques personnelles ! Le roi du coton accuse le Premier ministre «d'avoir le syndrome du gouverneur d'une contrée sauvage». Ce à quoi Lionel Zinsou répond sèchement en s'attardant sur ses racines familiales et celles de Patrice Talon. Il affirme notamment que ce dernier était issu d'une famille ayant fait fortune dans la traite négrière.Le candidat des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) s'est également attaqué au concept de rupture mis en avant par son adversaire rappelant qu'il avait été un élément central du régime du président Thomas Boni Yayi. «Vous aimez faire peur et vous le faites très bien», a aussi déclaré Zinsou.De son côté, Talon reproche au Premier ministre d'être complice d'un «Etat voyou», l'accusant à plusieurs reprises d'avoir signé des contrats sans procéder préalablement à des appels d'offres. Au milieu des invectives, quelques idées sont mises en avant par les deux candidats. Ils sont interrogés sur plusieurs thèmes l'égalité des chances, la santé, l'énergie, la réforme des institutions, l'éducation et la sécurité affichant de réelles différences d'approche.De l'autre côté de l'Atlantique, la bataille électorale Trump-Clinton bat son plein... même ambiance d'attaques personnelles et d'invectives. Peut-être même plus virulentes. D'ailleurs, Obama s'est dit «consterné» par la rhétorique grossière de la campagne «semant la division, dirigée contre les femmes et les minorités». Pour lui, «une liberté d'expression erronée».Décidemment lorsqu'il s'agit de conquérir le pouvoir politique (le sprint final), les politiciens (et leurs financiers) et les affairistes ou hommes d'affaires (et leurs politiciens) ne font pas bon ménage.-La presse rapporte que Sonatrach fait un forcing pour que Omar Ghrib revienne au Mca en tant que salarié. Serrar parle de revenir aux commandes de l'Entente de Sétif. Menadi (appuyé par ''') est sûrement en train de concocter un retour à Hamra Annaba, comme Boulahbib au Cs Constantine alors que Hannachi ne veut pas bouger de sa place...etc., etc. « 2019 : La fin de la récréation sportive...et le début d'un 5ème mandat '». En attendant, les séances de réchauffement se multiplient.-Retour surprise et spectaculaire... «brutal» selon un journal en Algérie, avec tapis rouge à la clé, de Chakib Khelil. Interrogations multiples : provocation ' Règlement de comptes ' «Pied de nez» à une justice indépendante ' Non-événement ' Réparation (réhabilitation) judiciaire d'une «injuste diabolisation» et d'un dossier traité de manière opaque ' Pour redevenir ministre...et bien plus ' Des avis partagés au niveau des partis politiques... mais, plus grave, une certaine indifférence au niveau de l'opinion publique, trop blasée et ne se faisant plus d'illusions sur les comportements tant des tenants du pouvoir que des opposants. «Nous ne croyons pas en nous», a avoué dernièrement un ministre. On attend donc, avec impatience, la suite.Samedi 19 mars 2016 :Dans le domaine du management, Smail Seghir qui en parle (sur la base de travaux menés au Mit et au Carnegie Mellon University), dans une de ses chroniques économiques, affirme que la présence des femmes dans des équipes (performantes) se révèle un facteur de succès incontestable. Nul ne peut nier, aujourd'hui, que l'intégration de Houda Imène Senhadji et de Nouria Benghebrit, des universitaires connues et reconnues, ainsi que d'autres femmes, dans l'équipe gouvernementale actuelle, a été un plus (+) indéniable. Mais le grand «coup de maître», c'est bien de «faire parler» (discourir) une femme lors de très grands événements. Voir Houda Senhadji lire le message du président lors de la commémoration de la fête de la Victoire, à El Tarf, face à un large parterre de «vieux» militants (en présence de quelques femmes seulement)... juste après l'avoir vu, au milieu de la délégation, lors de l'audience présidentielle accordée durant la Journée mondiale des libertés de la femme (avec uniquement deux ou trois femmes en foulard sur la tête), il fallait le faire, il fallait oser. Des paroles qui s'écoutent. Des images qui se voient, parlant d'elles-mêmes ! Quelques minutes pour la femme... mais un grand bond pour sa libération.Dimanche 20 mars 2016 :L'éloquence est un atout important en politique, mais elle n'est pas nécessaire pour accéder à la Maison Blanche, selon une étude de l'université Carnegie Mellon. Pour l'instant celle du candidat Trump, qui a su fructifier l'héritage paternel, a le niveau d'un élève de 6è. Il est vrai qu'en politique, c'est le discours le moins lisible, le moins compréhensible qui est celui qui, hélas, passe le mieux chez les «foules solitaires». Fait de mots clés assez simples, il est beaucoup plus facilement capté : Aux Etats-Unis, on a : «gagner». En France : «cocorico». En Allemagne : «qualité». Au Japon : «discipline». En Chine : «travail»... En Algérie : «constantes nationales»...Lundi 21 mars 2016 :Il a, au moins, le bénéfice de la franchise, le président de l'Association des zaouias (entretien in Le Soir d'Algérie) : «Les zaouias sont la première institution politique du pays» affirme-t-il. Il aurait dû dire «force», les zaouias n'étant pas évoquées dans la Constitution. Au vu de cette confusion des concepts due au mélange des rôles (administratifs et politiciens), aux manipulations multiples et à la diversité des intervenants (dont des universitaires), on a, de ce fait, l'impression que la culture politique citoyenne reste à re-faire dans son entièreté... les uns et les autres ne faisant jamais la différence entre ce qui se fait et ce qui devrait se dire (publiquement).Mardi 22 mars 2016 :Barack Obama... en direct, à la télévision cubaine... Barack Oama s'entretenant avec un groupe de dissidents et d'opposants cubains à l'ambassade des Etats-Unis à la Havane... Barack Obama affirmant que l'avenir de «Cuba sera tracé par les Cubains eux-mêmes»... et les Rolling Stones qui vont donner un grand concert gratuit ; la politique a de ces retournements (pas seulement de veste) heureux. Il s'agit seulement d'être «compréhensifs» des sentiments des autres, de les respecter et d'oser le dire sans peur des extrémistes et des dogmatiques.-Guy Bedos est venu en Algérie, à Annaba plus précisément pour animer la «Grande dictée» organisée par l'Institut français, dans le cadre de la semaine de la francophonie. Il a, au passage, retrouvé une ville qu'il a connue tout jeune, un ami d'enfance inoublié et, surtout un accueil chaleureux. Lui, l'affectueux à la sensibilité à fleur de peau, il en a pleuré. Et, politique tel qu'il est, il s'est laissé aller à des confidences sur bien des sujets sensibles de l'heure. La gauche «qui n'a pas tenu ses promesses électorales», Manuel Valls «pour ce qu'il a fait aux réfugiés syriens dans le nord de la France»,... et, bien sûr, Le Pen et la droite qui, selon lui, «perpétuent, aujourd'hui encore, la sale besogne entreprise par l'Oas en Algérie en 1962». De l'engagement franc, un raisonnement de haut niveau... toujours enrobés d'humour, ce qui fait passer les messages encore plus efficacement que n'importe quel autre discours.Mercredi 23 mars 2016 :Très judicieux commentaire d'El Moudjahid, notre vénérable quotidien étatique, sur le «ratage du virage électronique» des partis politiques (il n'a cité, hélas, que ceux de l'opposition) qui, déjà «en tâtonnement idéologique» (que la formule est belle !) ont des sites ou pages brillant par une pauvreté technique criarde... Couleurs ternes, magma d'informations, statistiques «catastrophistes» donnant le tournis, anglais absent (sic !), peu de contributions extérieures, absence d'instantanéité, pas de réactivité...En plein dans le mille... et commentaire à compléter, pour faire le tour de la question et ne pas faire de jaloux, avec deux autres : l'un sur les sites web des institutions administratives (ministères) et l'autre sur ceux des grandes entreprises publiques.Jeudi 24 mars 2016 :Près de 77% des pays-membres de l'ONU sont présents officiellement sur YouTube. Cela représente 148 pays. Avec un total de 200 000 vidéos mises en ligne par les dirigeants, YouTube devient l'un des médias sociaux incontournables de la communication politique et la communication de proximité avec les citoyens. Ce sont, là, les résultats d'une récente étude (après celle sur Facebook et Instagram. Voir in www.ladn.eu/actualites) de Burson-Marsteller. Si YouTube devient incontournable, certains dirigeants ne l'utilisent pas comme un réseau social mais plutôt comme un centre de ressources vidéo et un outil de recherche. Ils neutralisent aussi les commentaires et les fonctions like et dislike. D'autres y voient au contraire le moyen de mobiliser les communautés, de diffuser des discours en live, de répondre aux questions ou de publier les activités de la semaine. Le succès populaire des réseaux de partage de vidéos comme levier de diplomatie digitale se révèle non seulement à travers le pourcentage élevé de dirigeants internationaux qui y sont présents, mais également à travers le nombre de vues (1,2 milliard) qu'ils ont alimentées. En tête du classement : La Maison Blanche et Barack Obama. La Maison Blanche comptabilise le plus grand nombre d'inscrits et d'interactions ; la chaîne pour la campagne de Barack Obama recueille le plus de vues et le plus grand nombre moyen de vues, likes et interactions par vidéo. Et en Algérie '- Le 14 mars, le porte-parole du gouvernement tunisien, Khaled Chouket, déclarait souhaiter le retour de Ben Ali sur sa terre natale au nom de la « réconciliation et du pardon ». Il a, bien sûr, choqué une partie de l'opinion nationale, mais il a ouvert une boîte de Pandore : celle de la nostalgie et la difficulté de choisir de manière claire et définitive entre le manque ou la présence du «zaïm», du «chef»... une maladie que l'ont retrouve dans bien de nos pays, tout particulièrement en période, courte ou longue, de déprime... Il est vrai que «quand on pense ne plus avoir d'avenir, le passé - avec ses souvenirs fantasmés- est un paradis de substitution», écrit un chroniqueur. Qu'en pensent les Algériens qui vont, croient-ils, de déprime en déprime '-Wahid Bouabdellah est connu pour son franc-parler souvent dérangeant et parfois déroutant. Ancien Pdg de la Cnep, de Cosider, de l'Anep et d'Air Algérie, député Fln (ouf !), n'ayant jamais nié être un «nanti» (par le biais d'héritage), c'est aussi un fidèle d'entre les fidèles, et il le déclare publiquement à travers un entretien publié par El Khabar, de l'ancien Drs, le général de corps d'armée ( à la retraite) Toufik, un «homme probe et loyal qui a été à la hauteur de sa mission».... Concernant la «fabrication des dossiers de corruption, par le Drs, pour acculer des personnalités innocentes», thèse prônée par Amar Sâadani et Amar Ghoul, il se permet d'en douter en ironisant sur les convictions réelles des deux accusateurs. Il demande même d'aller encore plus loin, dans le traitement par la justice, des affaires «Sonatrach» et «Autoroute Est-Ouest».Sa conclusion est sans appel. Il traite de «lâches» ceux qui critiquent aujourd'hui le général de corps d'armée Toufik, alors qu'il n'est plus en poste... Heureusement, pour lui, «le temps finira par donner raison à cet homme qui a accompli des missions que refusaient les traîtres, les corrompus et les harkis». De la com' politique hard ! La plus efficace en temps de confusion ' Ou obligatoire en temps de «chocs» claniques 'Sans tenter de savoir le pourquoi des choses, chapeau bas, Wahid !Vendredi 25 mars 2016 :Le paysage médiatique national est en train de muter, bien plus vite que les textes, soit arrivés trop tard, soit appliqués très tardivement. Le modèle de consommation de l'information l'est tout autant, et rien ne semble l'arrêter, ni les avertissements des experts, ni les prêches des imams, ni les textes réglementaires, ni les appels des parents et des éducateurs. Mouvement naturel et universel du progrès. Il Faut seulement faire attention à ce que les mutations profitent à l'ensemble de la société et non pas seulement aux lobbies économiques, les «nouveaux Murdoch», derrière lesquels se cache toujours une idée politique. Cela arrive même, et surtout, dans les pays développés. Ainsi, en Irlande du nord, le magnat des médias Denis O'Brien, troisième fortune du pays (6 mds euros) a réussi à «suspendre la Constitution du pays durant quelques jours», empêchant ainsi les journaux de publier des informations provenant du Parlement, concernant ses «affaires». Des situations qui poussent à dire qu'heureusement que la liberté d'entreprendre ne se limite pas aux sociétés déclarées au Registre de commerce, mais s'étend de plus en plus aux canaux informels (réseaux sociaux) permettant toutes les «fuites».Dimanche 27 mars 2016 :Vingt ans après l'assassinat des sept moines français de Tibhirine, leurs proches se «remettent» à contester toujours la version officiellement admise et déplorent un «blocage» des investigations à Alger. Une insistance douteuse, comme si les contestataires, et à leur tête l'avocat parisien des familles parties civiles, Patrick Baudouin, semblent aller au-delà de la simple recherche de la vérité bien connue du crime commis par les éléments du Gia ; les uns recherchant la notoriété et les autres une certaine compensation financière, les deux, peut-être, «encouragés» par des lobbies' Financés par nos amis de l'Ouest! Pourquoi pas ' «Des questions restent soulevées et il est légitime de savoir ce qui s'est passé», explique Françoise Boëgeat, nièce du frère Paul Favre, l'un des religieux tués. Interrogation légitime, oui, mais pas normal de s'enfermer dans des clichés éculés... d'autant que l'hydre islamo-terroriste est allée encore plus loin, en frappant désormais en Europe. Mais, il n'y a pire sourd que celui qui ne veut entendre et Leila Aslaoui-Hemmadi le démontre dans un article (Le Soir d'Algérie de ce jour ), rappelant, dans le détail, les prises de position anti-algériennes, pro-islamistes et pro-violence (contre le « coup d'Etat militaire», disaient-ils) de bien des Européens durant la décennie rouge et de bien des pays ayant accueilli à bras ouverts et encouragé les «gourous» du terrorisme, pensant y échapper par la «compréhension».- Voilà donc que les «islamo-conservateurs», après avoir fait appeler au «meurtre» d'un écrivain, «remettent le couvercle» en s'en prenant, par le biais de l'Association des oulémas, cette fois-ci, à la ministre de l'Education nationale, accusée de vouloir «franciser l'école... occidentaliser le système éducatif... détruire les fondements moraux...». Dans un «Appel à la nation», rien que ça : du n'importe quoi !... face aux changements sociétaux inéluctables générés par la communication ouverte sur le monde et l'universel. Seulement, le souci de conserver des positions linguistiques dominantes avec ses «mandarins» (les fameux «douktours») et de laisser peu de chances à tous les autres d'arriver à leur niveau et de les dépasser, par des voies rapides (dont la langue maternelle). La peur, surtout, de voir l'émergence d'une autre «intelligence», celle qui doute, celle qui pense, celle qui est.Lundi 28 mars 2016 :-La presse rapporte que, récemment, lors d'une visite à la Maison de la presse (ou ce qui est dénommé comme tel), un wali a défié les journalistes qui se plaignaient de l'état insalubre des lieux : «Ecrivez-ce que vous voulez, car je ne crains que Dieu seul». On ne sait pas ce que Dieu vient faire ici... Il est vrai que depuis que le «Chef» est absent du terrain, les «souriceaux» se prennent pour des «messies»... mettant Dieu à toutes les sauces.-Débat sur la crise énergétique, organisé samedi en son siège par le Msp. Comme intervenants, plusieurs anciens responsables aux niveaux les plus hauts de l'Etat : Attar, Rahabi, Ghozali, Benbitour... Interventions assez critiques soit ! Mais, un commentateur anonyme d'El Moudjahid (article écrit à la première personne bien que signé du journal) estime qu'ils n'ont rien dit de sensé, car tous passés par le pouvoir... comme d'ailleurs le parti invitant... et «qu'ils doivent donc se taire». Je pense, pour ma part, qu'il faut, au contraire, au nom de la liberté d'expression, les laisser s'exprimer sans entraves ni critiques. Par ailleurs, la situation générale est objectivement si stressante que les réunions de ce genre sont psychothérapeutiques. Elles permettent d' « évacuer» les mauvaises humeurs, d'engager des processus de «déculpabilisation» s'il y a eu faute (et il y en eut !)... et, surtout, de permettre aux nouvelles générations de managers (les moins de quarante ans) de tirer les leçons des mauvaises ('') gestions du passé.Mardi 29 mars 2016 :Invité du forum de la Radio nationale (Chaîne 1), le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani a encore- descendu en flammes son désormais « ennemi intime »... Ahmed Ouyahia. Verbe acéré ! «Il n'est pas fidèle au président Bouteflika. Il est mû par l'ambition présidentielle. Son unique objectif, c'est de prendre le fauteuil présidentiel». Que de défauts ! Il traite, aussi, Ahmed Ouyahia d'«incompétent» qui «fonctionne encore avec la mentalité d'il y a 26 ans» (sic !). Il n'est pas non plus «avec notre Armée populaire ni avec le peuple» (re-sic !), ajoute-t-il. Un véritable «contre-révolutionnaire» que ce Ouyahia. Tout ça parce que le Rnd ne participe pas à la rencontre prévue à la Coupole («Initiative du Fln»)' Ou, parce qu'il y a péril en la demeure et ressouder les rangs face aux «redresseurs»' Ou, se préparer au «sprint final» en plaçant ses hommes ' Ou, assurer ses arrières en les bétonnant 'A noter qu'il a traité également d'«incompétent» le gouverneur de la Banque centrale d'Algérie. Il a également dégainé contre le ministre des Finances et le ministre de l'Agriculture. Il tire ainsi sur tout le monde, mais continue de défendre bec et ongles Chakib Khelil, qu'il considère toujours comme le meilleur ministre de l'histoire de l'Algérie.On ne sait pas ce qu'en pensent les profs' de Sciences po'. Ce qui est certain, c'est que les sujets de recherche sur la psychopathologie et les discours globalement décousus des personnels politiques (gouvernants et opposants) de l'an 2000 ne manquent pas.


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