Algérie

Au coin de la cheminée




Au coin de la cheminée
Résumé de la 8e partie n La princesse, choquée par la hardiesse du petit sabotier, faillit se trahir?Elle tendit donc en rougissant sa joue et son tablier, puis elle partit comme une flèche, emportant sa cruche et son lapin.Elle n'avait point fait cent pas que, prouf?! voilà le lapin qui saute hors du tablier. La princesse le rattrapa au vol, mais il l'égratigna si bien que force lui fut de le lâcher.Une heure après, le sautériau ramenait son troupeau au complet.«Il n'est chasse que de vieux chiens, dit le roi. C'est demain le dernier jour. J'irai moi-même, et nous verrons si je reviendrai bredouille.»Le lendemain, Petit-Pierre aperçut dans la drève un abbé monté sur sa mule. La présence du saint homme, à deux pas de l'abbaye de la Cambre, lui parut chose assez naturelle?; pourtant il se tint sur ses gardes et rappela ses lapins. Quand l'abbé fut tout près, le sautériau ôta son bonnet et se signa dévotement. Le bon père lui donna sa bénédiction. Petit-Pierre remarqua qu'il avait le capuchon rabattu comme pour se garantir du soleil.«Qu'est-ce que tu fais donc là, mon petit fieu?' demanda l'abbé qui semblait déguiser sa voix, de même qu'il cachait sa figure.??Vous le voyez, mon père, je garde mon troupeau.??Ah?! tu es berger.? ?Oui, berger, comme votre Révérence, comme le roi, notre maître, ou comme notre saint-père le pape, sauf que mes ouailles sont des lapins.??De jolis petits lapins, godv? Veux-tu m'en vendre un?'??Je te connais, beau masque, dit tout bas Petit-Pierre.Puis tout haut?:«Monsieur l'abbé, mes lapins ne sont ni à vendre ni à donner. Ils sont à gagner.??Et comment les gagne-t-on?'? ?Comme le ciel, monsieur l'abbé, par l'humilité. Si vous aviez une grâce à demander à notre saint-père le pape, que feriez-vous?'??J'irais me jeter à ses pieds.??Ensuite?'??Ensuite, je baiserais dévotement sa mule.??Eh bien?! fieu, voici la nôtre, baisez-la.»«Godverdom», s'écria celui-ci.Puis il s'arrêta court. Comme le sire de Nivelle, il offrit de l'or, pria, supplia, conjura au nom de tous les saints du paradis. Petit-Pierre ne voulut entendre à rien.Il fallut que le roi mît pied à terre, s'agenouillât et baisât le sabot du malicieux manneken. Après l'humiliante cérémonie, il remonta sur sa bête, emportant un lapin dans la poche de sa soutane.A peine était-il à une portée de crosse que, prouf?! le lapin sauta de la poche.A suivre

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