Algérie - A la une


ATTITUDES
[email protected] /* */Tèt le matin, avant l'arrivée des pluies, Ammar, la cinquantaine, sillonne les montagnes du massif du Djurdjura, pour couper le bois en prévision des journées froides. Il graisse sa tronçonneuse, met le plein d'essence et s'engage dans la forêt. Il est à la disposition des habitants de son village et des hameaux avoisinants. Il choisit des troncs bien secs pour assurer une bonne chauffe.Cette année, il a travaillé un peu plus que les années précédentes, vu l'arrivée tardive de l'hiver, et les villageois étaient nombreux à lui faire appel. Ses journées ont été longues et le choix du matériau n'a pas toujours été facile. Ammar n'est pas à l'abri d'un accident. Il y a un mois, un tronc a failli lui tomber sur la tête n'étaient son expérience et son agilité.«Ce sont les risques du métier. Plus d'une fois j'ai évité de justesse de me sectionner les doigts avec la scie. Nous, les montagnards sommes aguerris. Et puis aujourd'hui les bûcherons se font rares. Les villageois comptent beaucoup sur moi pour les ravitailler. L'hiver est rude ici. Pour peu que la neige paralyse les montagnes, on est vite isolé. Si l'on ne prépare pas les stocks, c'est la catastrophe. On l'a vu il y a quelques années, l'épisode de la pénurie des bouteilles de gaz, où des familles ont failli mourir de froid est encore vivant dans les esprits.Depuis, ils prennent leurs devants. Le bois est abrité, on l'éloigne de l'humidité, on le bichonne.'on en prend soin comme la prunelle de nos yeux.» Mais Ammar est contraint de changer son fusil d'épaule, et pour cause, l'installation du gaz de ville est prévue pour l'automne prochain.







Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)