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Attentats de Bruxelles




Attentats de Bruxelles
Le Premier ministre belge répond aux accusations de laxisme qui visent les autorités depuis les attentats de Paris et de Bruxelles. Les attaques qui ont touché la capitale belge sont «indiscutablement un échec» pour la Belgique, a reconnu hier Charles Michel.«Quand il y a un attentat comme celui-là, il y a bien sûr un échec», a estimé M. Michel au cours d'une conférence devant la presse internationale à Bruxelles. Mais «je ne peux pas accepter l'idée qu'il y aurait un Etat défaillant» en Belgique, a-t-il souligné. Peu après les attentats du 13 novembre, à Paris et Saint-Denis, les autorités belges avaient été pointées du doigt, notamment pour leur manque de communication et d'anticipation de leurs services d'enquête. Trois jours après les attaques de Paris, une application trop sourcilleuse des dispositions légales sur les perquisitions avait empêché l'arrestation de Salah Abdeslam. Le 7 décembre, une information d'un agent de police de Malines, entre Bruxelles et Anvers, indiquait que le 79, rue des Quatre-Vents à Molenbeek pouvait servir de planque à Salah Abdeslam - c'est justement dans cet appartement que l'ennemi public numéro 1 a été interpellé, le 18 mars, après cent vingt-six jours de cavale. Mais l'information n'avait pas été transmise au parquet de Bruxelles, rapportait Le Soir. Autant de couacs qui ont poussé le Premier ministre à réagir. Il a fallu «quelques mois»à la Belgique pour arrêter Salah Abdeslam, le suspect clé de ces attaques, a fait valoir M. Michel, «pour arrêter Ben Laden, on a mis dix ans».La Belgique, un pays où «il est aisé d'organiserdes attentats»Le Premier ministre belge a relevé que la Belgique avait condamné une centaine de personnes dans des dossiers terroristes en 2015. «Un Etat défaillant ne serait pas en situation de le faire», a-t-il insisté.De tous les suspects identifiés par les enquêteurs français et belges, une trentaine est aujourd'hui hors d'état de nuire : treize terroristes sont morts, une quinzaine a été interpellée. Le Premier ministre a toutefois concédé que la Belgique constituait l'un des foyers européens du terrorisme. «Nous sommes un petit pays au c?ur de l'Europe (?), une plaque tournante depuis laquelle il est aisé d'organiser des attentats dans d'autres pays européens.«Mais il estime que la responsabilité dans les attentats de Paris et de Bruxelles est collective et partagée. Comme cela a été le cas avant les attaques de Paris, «à Bruxelles (?) des personnes avaient été repérées par l'un ou l'autre service» d'enquête, mais cela ne les a pas empêchées de passer à l'acte, a reconnu le Premier ministre.«C'est là qu'il y a un travail majeur à faire», a ajouté M. Michel, qui plaide depuis des mois pour un «FBI ou une CIA à l'européenne» et la mise en place d'une «plate-forme systématique» d'échange d'informations entre les services de renseignement européens.



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