Algérie

Attentats de Boumerdès et de Tizi-Ouzou



Louisa Hanoun dénonce Louisa Hanoun a animé, hier, au siège de son parti une conférence de presse dans laquelle elle a fait le tour des questions qui sont au cœur de l’actualité politique, économique et judiciaire du pays. Actualité sécuritaire oblige, elle est revenue sur les derniers attentats qui ont secoué, très tôt mardi dernier, des localités de Tizi-Ouzou et Boumerdès. La première dame du Parti des travailleurs s’arrête d’abord sur le contexte politique dans lequel ces attentats se sont produits, à savoir le débat sur la stratégie industrielle, mais également la proximité des élections législatives. «Le but recherché est de brouiller les repères pour que ces questions importantes pour l’avenir de notre pays soient escamotées», dit-elle, en rappelant également que ces attentats font suite à ceux qui ont ciblé dernièrement la Tunisie. Louisa Hanoun, qui émet des réserves quant à l’implication du GSPC dans ces attentats, alors même que cette organisation terroriste les a revendiqués, hier, considère qu’ils (les attentats) constituent un bon prétexte pour les Etats-Unis pour installer des bases militaires dans le Sud algérien et mettre l’Algérie sous tutelle américaine. Louisa Hanoun se demande également pourquoi on a visé la Kabylie. «N’y a t-il pas encore une volonté de réembraser cette région du pays qui n’a pas fini de solder les effets négatifs des années de violence entre 2001 et 2003 ?» Sur un autre chapitre, et en évoquant le procès Khalifa qui se déroule actuellement au tribunal de Blida, la première dame du Parti des travailleurs s’est fait l’avocat des directeurs des entreprises publiques et ceux des caisses nationales des assurances. Pour elle, ils ne sont aucunement responsables, mais n’ont fait qu’obéir «aux ordres venus de haut». «On veut salir les responsables des entreprises publiques», dénonce-t-elle. En revanche, elle a dénoncé le manque de vigilance de la Banque d’Algérie qui, selon elle, aurait dû tirer la sonnette d’alarme face aux taux d’intérêts faramineux accordés par Khalifa Bank. Louisa Hanoun remonte à la source du problème pour s’interroger sur la personne qui avait donné l’agrément à El-Khalifa Bank et sur celle qui a pris la décision de modifier la loi pour que la Banque d’Algérie soit autonome, estimant que ces personnes, avec ces décisions, «ont réuni les conditions pour que Khalifa opère». D’où, pour elle, l’obligation pour tous ceux qui ont bénéficié des privilèges de Khalifa, absents au box des accusés, «de rendre des comptes». Et de se poser une salve de questions: «qui a agréé Khalifa Bank? Qui a porté Abdelmoumène au sommet?». Et de répondre: «ce n’est pas l’UGTA», rétorque-t-elle dans une allusion à Sidi Saïd. Enfin, Louisa Hanoun est revenue encore à la charge à propos de la privatisation pour demander au président Bouteflika de préserver les entreprises publiques. Comme elle n’a pas raté cette occasion pour tirer à boulets rouges sur Abdelhamid Temmar et qualifier le CPE, chargé de la privatisation, «d’Etat dans un Etat».



Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)