Athmane Daoudi-poète

La quête du verbe, la passion d'écrire et la recherche permanente d'une idée par ici, d'un personnage par là, sont lisibles sur le visage de Athmane Daoudi, un autodidacte qui a bien appris de sa longue carrière dans le secteur de la Sidérurgie, à ployer les mots, à modeler les idées au gré de ses heurts et ses humeurs, de ses réflexions aux mille et une connotations, de ses pérégrinations d'adolescent d'autrefois en quête de grands espaces et de pittoresque.De cette phase de grande fougue juvénile, il garde le plus important : une verve et la muse. De cette sagesse acquise au fil des années, Daoudi en fait un capital pour dire en vers, en fables ou en proverbes tombés en désuétude ou déformés par la tradition orale, les vertus et les faiblesses de l'homme, sa grandeur et sa décadence, l'amour et la haine, la vie et la mort et toutes ces histoires de gens incompris, de principes dévoyés et de rêves détruits.L'homme qui a commencé à penser poète alors qu'il n'était qu'enfant, ne peut pas se départir de son regard à la fois pensif et alerte, de ses propos soigneusement alignés comme s'il dictait devant les intitulés de sa prochaine parution ni de cet arrêt brusque qui les ponctue comme s'il s'agissait d'une invitation pour écouter l'avis de l'autre. Auteur de plusieurs publications, confectionneur des cartes postales-poèmes de Souk-Ahras qui ont fait le tour du monde, Daoudi vient de publier, en France, son dernier recueil fortement autobiographique: Fables et déboires. «C'est une partie de mon vécu où la vérité prime», a-t-il reconnu.