Atelier d'initiation au solfège pour les candidats en lice

Dans le milieu de la chanson chaâbie, la maîtrise du solfège, base classique de la musique, fait défaut. Y compris chez ses plus illustres porte-paroles. Et ce, malgré la floraison d'écoles spécialisées et la place centrale que tient à ce jour le Conservatoire d'Alger qui a donné au chaâbi les regrettés El Hadj El Anka, Abdelkrim Dali, Mustapha Skandrani, Boudjamâ Fergane... Inscrit dans un processus de réhabilitation pédagogique, voire académique de ce vieux patrimoine musical, le Festival culturel national de la chanson chaâbie, qui tient sa dixième édition jusqu'à mercredi prochain au complexe Riadh El Feth à Alger, a prévu, à cette occasion, des conférences thématiques et des ateliers de formation animés par des professeurs spécialistes, dont celle qui a réuni, hier, au centre Frantz-Fanon (Riad el-Feth) une dizaine de candidats du Festival sur le rôle du solfège et des bases musicales dans la maîtrise du chaâbi. Animé par Mohamed Mehanik, éminent professeur spécialiste du solfège, cet atelier d'initiation vise notamment à revigorer le savoir des 24 prétendants au premier prix de cette 10e édition, à travers un bref mais important enseignement des techniques et terminologie musicale, la lecture rythmique du solfège, les tempos, les sons... Bref tout ce qui est lié de près ou de loin à l'exécution musicale et pas spécialement celle du chaâbi. L'occasion a été donnée pour les candidats d'avoir une idée sur l'évolution musicale à travers les âges, notamment en Europe. Quelques préceptes de base que les futurs chouyoukhs mettront sûrement à profit, pas seulement le jour de la finale qui portera aux nues le meilleur d'entre eux.