Associations : les Etoiles du Sud comptent s'installer à Oran Oran : les autres articles

Représentant l'association les Etoiles du Sud domiciliée à Avignon, Sonia Merine veut contribuer à l'enrichissement des échanges entre l'Algérie et la France avec la création d'une antenne locale pour un meilleur suivi des activités à venir.
«Nous ne voulons pas une action ponctuelle mais un échange continuel afin de reconstituer les liens sociaux entre les communautés d'origine maghrébines mais pas seulement», indique cette femme, ancienne élève du conservatoire d'Oran, qui a déjà pris attache avec la direction de la jeunesse et des sports pour étudier les possibilités d'asseoir un partenariat qui sera axé, selon les missions de son organisation, sur l'accompagnement des jeunes dans l'éducation, l'action sociale et les échanges culturels.
«Dans un premier temps, nous allons étudier les possibilités de faire venir des jeunes en Algérie, leur faire découvrir la région et les mettre en contact avec leurs camarades qui, eux aussi, auront, la possibilité de bénéficier de la même démarche de l'autre côté de la Méditerranée», explique-t-elle pour mettre en avant la priorité accordée aux jeunes avant de passer aux familles. Etoiles du Sud existe depuis 2002 et son activité dépasse le cadre de la ville d'Avignon. «Nous aidons nos compatriotes, en général des gens qui sont dans le besoin ou ayant un faible niveau scolaire mais nous faisons aussi de l'animation : expositions, sorties pédagogiques, veillées pour les parents, parfois spécifiques pour les femmes, chant, musique, danse, bref, tout ce qui est utile pour retisser le lien social», ajoute-t-elle.
Le label «Année de l'Algérie en France», événement important durant l'année 2003, a permis à l'association de mettre en valeur ses capacités organisationnelles et la créativité de ses membres avec des initiatives qui ont rendu toutes ses couleurs au patrimoine algérien. La toute nouvelle démarche est le fruit de trois années de travail. «Nous avons un travail tout prêt et c'est pour ne pas laisser traîner les choses que nous avons opté pour les institutions de l'Etat algérien (DJS entre autres).
A terme, un autre projet consistera à faire participer des artistes à Avignon puisque j'ai la possibilité d'être là-bas sur place», promet-elle. Sonia Merine a quitté Oran en 1974. Elle faisait déjà de l'animation ici à Oran et a même enregistré un titre (Behri hbibi behri) avec Blaoui El Houari alors qu'elle n'avait que 16 ans. Ses diplômes du conservatoire lui beaucoup servi à l'étranger. En 1977, elle monte son premier orchestre avec lequel elle fera des animations, particulièrement du chant mais aussi de la danse orientale, hindoue ou tunisienne.
Travailleuse infatigable, elle s'est peu à peu forgée au contact d'autres cultures, ce qui lui a valu d'effectuer des tournées dans plusieurs pays, notamment au Moyen-Orient (Egypte, Emirats Arabes Unis, Syrie, etc.) En 2008, Noredine Benamar, réalisateur à la station régionale de l'ENTV, l'a fait passer dans son émission Marhaba. Son album photo et son dossier de presse sont pleins de souvenirs, témoignage vivant d'une carrière qu'elle compte aujourd'hui mettre au profit de sa ville d'origine.