Algérie

Association des asthmatiques de Biskra


Entre oxygénothérapie et asphyxie financière Le manque de ressources budgétaires est souvent imputé à la réticence des pouvoirs publics, des sponsors et des donateurs à aider les associations caritatives. Afin de marquer la journée internationale des asthmatiques et déficients respiratoires, l?association des asthmatiques de Biskra, laquelle s?affirme d?année en année comme la plus active du genre, a concocté un riche programme visant la sensibilisation du grand public, des autorités locales et des medias aux difficultés rencontrées par les asthmatiques sur les aspects de cette maladie, les traitements et palliatifs disponibles à Biskra, région dont le climat en atténuerait les effets. Ainsi, exposition de matériels et d?appareils médicaux, séances thérapeutiques pour les malades et leurs parents dans les locaux du CIAJ du boulevard Emir Abdelkader, visite d?une aile de l?hôpital H. Saâdane, où sont traités les malades atteints de pathologies liées au système respiratoire, remise de cadeaux à la vingtaine de malades hospitalisés et conférence, abritée par la maison de l?enseignant, jeudi passé, animée par les Dr A.Souici, D.Belabza et S.Gasbaïa, auront été les principales activités de l?association pour célébrer la journée internationale des asthmatiques. Fatima Menasri, avocate et présidente de cette association, explique : « Il n?y a pas de raison pour qu?un malade se sente abandonné de tous dans ce pays. Notre association vise à soutenir matériellement et moralement, en priorité, les asthmatiques et déficients respiratoires, indigents et sans assurance sociale. La commune de Biskra nous a octroyé, pour l?exercice en cours, 80 000 DA et les subventions de la wilaya ne sauraient tarder. La Sonatrach a promis de nous aider pour la création d?une école thérapeutique des asthmatiques à condition que nous disposions d?un local adéquat ». Certes, cette association rencontre les difficultés, communes à toutes les associations, qui se résument en un manque de ressources financières imputé à la réticence des pouvoirs publics, des sponsors et des donateurs à financer les associations caritatives, « hypothéquant de fait toutes nos velléités de développement et d?efficience », précisera notre interlocutrice, en l?incommodité du local occupé ou sa totale absence, et à une démission totale des citoyens, « peu enclins à activer au sein des structures associatives à but non lucratif », ajoutera-t-elle, cependant, ses membres, dont certains ne sont même pas atteints d?asthme, comme l?on pourrait le croire, affichent une image honorable de ce que peut être le volontariat et l?abnégation au service des autres. De son côté, le Dr S.Gasbaîa insistera sur la nécessité d?éduquer les malades et leurs proches à « la gestion de leur mal », et propose d?initier des cycles de formation des médecins généralistes du privé, lesquels, dira-t-il : « par un accord tacite, rechigneraient à prendre en charge les asthmatiques et les dirigeraient manu militari vers les hôpitaux publics, alors que des actes peuvent être réalisés pour soulager ces malades sur place ». Il estime aussi que l?oxygénothérapie est aisément praticable à domicile pourvu que les bonbonnes d?oxygène soient disponibles et qu?un minimum de précaution soit observé.

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