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Arts plastiques/«Les portes éternelles de la Casbah»




Arts plastiques/«Les portes éternelles de la Casbah»
Emotion ? Entre 12 et 13 heures, le Palais de la culture baigne dans une sérénité quasi romantique.Les seules visiteuses venues voir l'exposition d'Abderrahmane Kahlane, sous l'?il vigilant d'un gardien, peuvent admirer à loisir la cinquantaine de tableaux du peintre.Acryliques, aquarelles, techniques mixtes, peintures sous verre, tout chante la vieille ville d'Alger avec un regard amoureux de l'artiste peintre et une création aux couleurs puissantes.Dès la première toile de l'artiste, non baptisée d'ailleurs, c'est un pas vers l'alcôve rêvée. On croit déceler les murmures des femmes d'Alger dans leurs appartements. Derrière les tentures, dans la douce pénombre on entre de plain-pied dans un univers des mille et une luminosités si particulières à l'Algérie qui ont attiré nombres de peintres orientalistes. Les tons azur se dégradent pour se fondre dans celui de la mer accompagnant la série de tableaux. «La Casbah et ses tapis», «les douérates de la Casbah», «Ma Casbah en couleur» des ?uvres qui allient l'or, toute une harmonie de bleus, des teintes vertes, des fauves avec une touche personnelle puisant dans l'imaginaire et l'histoire de la cité étincelante. Maisons s'accrochant les unes aux autres, fenêtres-lucarnes, coupoles et croissant s'élevant vers les hauteurs, Kahlane présente la vieille médina tout en mystère et sensualité. «Sidi Abderrahmane» le saint patron, ainsi que les différentes portes de Dzaïer, «Bab Soltane», «Bab Dzaïer», «Bab el-Bahr», entrées réelles, tangibles, cependant magnifiées par une inspiration artistique où l'âme du peintre donne libre cours à l'émotion et à une sensibilité particulière.Le regard de Kahlane n'est possible que par la parole et la musique qu'Alger diffuse par le biais de la citadelle. La dimension esthétique de Kahlane se retrouve dans «El-Khamssa» et «Calligraphie» ?uvres se situant dans la continuité de cet imaginaire suscité par un âge d'or d'une cité qui n'est plus.On laissera le plasticien manifester par des mots son lyrisme pour «El-Bahdja» : «Plus je m'élève au plus haut des cieux, mieux je me sens ancré à terre, plus je me sais ancré à terre, mieux la Casbah m'éblouit à nouveau».Abderrahmane Kahlane, issu d'une famille d'artistes, est né à M'sila en 1962, mais vit depuis le début des années 90 sous d'autres cieux. On peut voir ses ?uvres, qui sont accrochées sur les cimaises de la galerie d'art Baya du Palais de la culture d'Alger Moufdi-Zakaria, jusqu'au 3 mai prochain.







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