Algérie - Revue de Presse

Arts plastiques-Disparition de l?artiste peintre Aïcha Haddad




Palette de liberté et résistance Connue dans les rangs des moudjahidine, Aïcha Haddad s?est adonnée à la peinture au lendemain de l?indépendance pour transmettre aux générations montantes son amour pour l?art « puisé aux sources de la mémoire collective ». Après des études au sein de la Société des beaux-arts d?Alger, Aïcha Haddad a occupé, de 1966 à 1983, le poste de professeur de dessin au lycée Omar Racim d?Alger. Ses anciennes élèves gardent d?elle le souvenir d?une femme réservée mais d?une grande générosité. Par la suite, elle a été promue inspectrice d?arts plastiques dans l?éducation nationale. Sa qualité d?éducatrice lui a permis, justement, de maîtriser avec art les diverses techniques de la peinture et les différents genres. Sa première exposition de peinture remonte à 1972 à l?ex-galerie des Quatre colonnes. Parallèlement à son métier, Aïcha Haddad est attirée par l?art contemporain. Elle effectue des recherches dans le domaine des arts plastiques tout en restant attachée au patrimoine national. Ayant exposé un peu partout en Algérie et à travers le monde, la défunte a décroché plusieurs distinctions dont la médaille d?or en 1975 lors du Festival des peintres arabes au Koweït, la médaille de l?Unesco reçue en 1997 des mains de Federici Mayor, la Médaille du mérite en 1999 (ministère de la Culture et de la Communication). La regrettée a été honorée par l?Etablissement Arts et Culture de la ville d?Alger qui a institué, en 2003, un prix portant son nom et destiné à récompenser la meilleure peinture féminine. Sa dernière exposition a été consacrée à la miniature, discipline à laquelle elle a donné une empreinte personnalisée. Un dernier hommage lui a été rendu, hier matin, à 11 h au palais de la culture Moufdi Zakaria par ses amis et ses proches, pour un dernier et ultime hommage. Elle a été enterrée au cimetière de Hammamet. Cette grande dame de la peinture algérienne qui se plaisait à répéter à qui l?approchait que « la plus grande chance de ma vie a été de servir l?Algérie » s?en est allée vers un autre monde. Elle laisse, derrière elle, un legs inestimable et des souvenirs indélébiles d?une femme expérimentée et d?une grande humilité.

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