Algérie

Arrêté à Oran, début janvier, en flagrant délit de corruption



Le directeur régional de la Sonelgaz de Tipaza devant le juge Le représentant du ministère public a requis, lors de l’audience d’hier du tribunal d’Es-Seddikia, à l’encontre du dénommé B.B., directeur régional de la Sonelgaz, accusé de corruption, 7 années de prison ferme. Au début de ce mois, la victime, un entrepreneur, a déposé plainte au niveau du groupement de la gendarmerie contre B.B. qu’il a accusé de vouloir lui soutirer de l’argent pour lui régler ses affaires. En effet, l’entrepreneur avait conclu un marché public de près de 10 millions de dinars avec ce même directeur qui était alors en poste à Tipaza. Selon toujours ses déclarations, une fois le travail achevé, le prévenu a toujours remis à plus tard le paiement des travaux effectués. Ne voulant pas lâcher prise, la victime ira voir d’autres entrepreneurs auprès desquels il demande conseil. Ces derniers, selon sa propre déposition, lui feront comprendre que pour arriver à régler ce problème, il lui faudra « comprendre « certaines règles. Entre temps, B.B. lui versera la somme de 4,5 millions de dinars. Pour le reste, il essayera de recourir à la solution qui lui aurait été proposée. C’est ainsi qu’un rendez-vous sera pris à Oran où le mis en cause se trouvait. L’entrepreneur ayant au préalable averti la brigade de gendarmerie de la tentative de marchandage dont il était victime, se rendra au rendez-vous où le piège tendu par les gendarmes se fermera sur le directeur régional de la Sonelgaz. Appelé hier à la barre, B.B. niera les griefs retenus contre lui, précisant toutefois que l’argent qui a été trouvé en sa possession appartenait effectivement au plaignant qui le lui aurait remis. Mais, ajoutera-t-il, « c’était en guise de cadeau pour la réussite de mon fils à l’examen du baccalauréat «. Les témoins cités donneront, chacun, leur propre version des faits. Quant à la commission déléguée pour inspecter les travaux réalisés par l’entrepreneur, elle rendra un rapport défavorable envers celui-ci, expliquant que certaines normes n’ont pas été respectées. Le représentant du ministère public, lors de son intervention, a requis la peine de 7 ans de prison ferme. La défense plaidera non coupable, s’appuyant sur les déclarations de la commission, ainsi que sur celles des témoins qui présentent le prévenu comme un responsable intègre. « En plus, dira l’un des avocats, la victime avait avancé que le prévenu ne lui avait payé que la moitié de ce qu’il lui devait, alors que ce dernier lui avait signifié le montant restant à la fin du mois de décembre «. C’est-à-dire bien avant qu’il ne soit accusé de corruption.
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