Algérie

Archéologie Le masque de Gorgone suscite la polémique



Archéologie Le masque de Gorgone suscite la polémique
Le masque de Gorgone, volé en 1996 du site antique d'Hippone (Annaba) dans l'Est algérien, a été «récemment exposé en Tunisie avec d'autres 'uvres, malgré la demande de sa restitution par l'Algérie», a indiqué, hier, dimanche, à Alger, la ministre de la Culture, Khalida Toumi.
S'exprimant lors de l'ouverture de la seconde session de formation sur «la protection du patrimoine culturel et la lutte contre le commerce illégal des biens culturels», la ministre a regretté que la pièce archéologique, bien de l'Algérie «pourtant répertoriée», soit exposée à l'étranger.
Rappelant l'importance du «respect des accords bilatéraux et des conventions de l'Unesco» sur la récupération des biens culturels, illégalement acheminés à l'étranger, Khalida Toumi a qualifié cette exposition d'«acte de violation» de ces conventions.
Jusqu'à sa disparition en 1996, la Gorgone, un masque de 320 kg en marbre blanc, découvert en 1930 par l'équipe de l'archéologue français Choupaut, ornait la façade d'une fontaine publique et faisait office d'exutoire d'une conduite d'adduction d'eau dans la ville d'Annaba.
Retrouvé, début 2011, à l'intérieur de la maison de Sakhr el-Materi ' gendre du Président tunisien déchu, Zine Al-Abidine Ben Ali ' le ministre tunisien de la Culture, Mehdi Mabrouk, avait déclaré en 2012, que le masque de Gorgone serait «restitué à l'Algérie après le parachèvement des procédures légales».
Le masque était détenu par les nouvelles autorités tunisiennes comme pièce à conviction dans un procès contre El-Materi pour trafic de pièces archéologiques, ouvert en décembre 2011.
Par ailleurs, Khalida Toumi a insisté sur l'importance de la «coordination» entre les «secteurs concernés par le patrimoine», en rappelant la nécessité d'actualiser la stratégie de lutte contre le trafic d'objets culturels pour contrecarrer le pillage de ses biens patrimoniaux qui s'est exacerbé, selon elle, dans les années 1990.
Après une première session de formation en décembre 2007, les mécanismes de lutte contre le trafic de biens culturels mis en place commencent à donner des résultats concrets, a-t-elle affirmé. Une quarantaine d'agents des forces de sécurité sont concernés par la session 2013 pour une formation d'une durée d'un mois sur la répression du commerce illégal des biens culturels.
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