Algérie

APW de Constantine De chauds dossiers sur la table




La première session ordinaire de l'APW de Constantine se tiendra, apprend-on, le lundi 31 mars 2008, comme à l'accoutumée sous les lambris de la salle des délibérations, au niveau du siège de la wilaya, en présence des élus, bien sûr, du wali Abdelmalek Boudiaf, des P/APC et des directeurs de l'exécutif, avec trois dossiers clefs inscrits à l'ordre du jour. Ce sont dans l'ordre: la vacation unique, dont le directeur de l'éducation dressera un état des lieux après deux semestres de mise en application, l'examen et l'évaluation de la situation du secteur du transport et du plan de circulation, et enfin une large revue du développement local. C'est dire si les élus seront face à un écheveau ténu et dense à dénouer. Et pour cause... De séminaire en séminaire, il faut avouer que la «cuisine» de la séance unique à elle seule, objet d'études complexes et plutôt ésotériques pour l'opinion publique locale - au motif de son expérimentation à Constantine déclarée ville pilote -, n'a pas fini de cumuler les «toussotements» en tous genre. Le D.E. M. Ahmed Guellil sera, en tout cas, sur le gril face aux élus et devra apporter les éclaircissements qui s'imposent pour nourrir un débat contradictoire, si l'on en croit les déclarations avant terme de certaines sensibilités partisanes, plutôt décidées à en découdre autour de la gestion en cours, sur le double front pédagogique et logistique de cette opération. Celle-ci, au seul volet de la restauration d'un nombre de 10.619 élèves scolarisés au niveau de 54 établissements sur 162, concernés par la vacation unique, coûtera la bagatelle de 31 milliards de centimes (soit 9.900 dinars par an et par élève), une somme à laquelle le fonds de wilaya apporte son obole à hauteur de 19 milliards de centimes. Le dossier du transport et du plan de circulation de la ville promet, pour sa part, d'être particulièrement embarrassant, étant entendu que sur ce chapitre, Constantine et son tissu urbain tourmenté n'ont pas l'heur de favoriser l'amélioration de la situation, devenue franchement catastrophique aujourd'hui et à tous les points de vue. Il est vrai qu'à la vétusté du parc roulant, bus et taxis confondus, en dépit de la mise en place récente d'une régie communale des transports (ETC) dotée d'autobus neufs, s'ajoute le manque presque total d'aires de stationnement pour les taxis et les transports en commun, publics et privés, l'anarchie ambiante pénalisant gravement et au premier chef les citoyens de la wilaya dans leurs déplacements en général et vers les lieux de travail où leurs domiciles, en particulier. Ce parcours du combattant quotidien, qui laisse en rade sur les bords des routes des milliers d'usagers, est aussi indirectement accentué à Constantine par le trafic routier particulièrement dense, à cause des poids lourds qui arrivent jusqu'au centre-ville, en l'absence de voies de contournement, contrarient toutes les velléités de mettre en pratique un plan cohérent de circulation. Les promesses d'une refondation globale et dans le détail de Constantine se déclineront sans doute à travers les plis du troisième dossier, au menu de cette session ordinaire de l'APW, affichant, pour faire bonne mesure, l'inventaire de tous les projets « gravés sur le marbre » du plan présidentiel de modernisation de la ville: le viaduc «Transrhumel», le tramway, le téléphérique, le plan de modernisation du Bardo, le pôle universitaire, l'érection de nouveaux hôtels, la réhabilitation de la vieille ville, mais aussi sans doute les glissements de terrain, la délocalisation de grands sites de bidonvilles, comme ceux de Fedj Errih, Sarkina, Cité Bessif et les chalets des pins, la réfection en cours du réseau d'assainissement long de 600 km, le parking à étages, la place Krikri, etc. A ce titre, pour rappel, le wali Abdelmalek Boudiaf, au forum de la télévision qui s'était invité à Constantine il y a quelques semaines, s'est voulu rassurant et un inspirateur volontaire de lendemains meilleurs, avec pour leitmotiv le désir de «triompher sur l'immobilisme», disait-il. Comme l'immobilisme des élus locaux sur le vieux rocher est loin d'être un mythe ni une simple vue de l'esprit, il y a sans doute loin de la coupe aux lèvres. Pour l'heure, les pôles d'intérêts des élus autour de la problématique du développement local étant encore flous et les équilibres plutôt instables, le rendez-vous que représente cette première session de l'APW de Constantine vaut son pesant «d'absence de visibilité».
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