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APW de Boumerdès
Les élus ont brossé un tableau des plus sombres du développement au niveau local.Le budget primitif de la wilaya de Boumerdès pour 2016 a été approuvé avant-hier par les élus de l'APW. Cette session, la première depuis l'installation du nouveau wali, Mme Zerhouni, n'a pas été différente des autres. Les débats ont tourné autour de la nécessité de rationaliser les dépenses et de relancer les investissements qui stagnent depuis des années «à cause de l'immobilisme de l'administration et de la mauvaise gestion du foncier industriel», a-t-on indiqué. Mais, aucune décision n'a été prise pour remettre la machine du développement sur les rails.Le montant du budget primitif de 2016, évalué à 1,26 milliard de dinars, est inférieur à celui de 2015 de plus de 20 millions de dinars (MDA). L'APW a réservé 532 MDA pour le chapitre fonctionnement et 734 MDA pour le volet équipement et investissement. Les membres de la commission des finances de l'APW ont fait ressortir une baisse sensible des revenus provenant de la cession des biens mobiliers et immobiliers générée par les retards de la direction des Domaines pour envoyer les nouveaux tarifs de location des biens de l'Etat à la direction de l'administration locale.Le chef de l'exécutif a annoncé à son auditoire que la zone industrielle de 1 122 ha prévue à Zaâtra (Zemmouri) a reçu un avis défavorable du gouvernement. Une opposition motivée, selon elle, par l'impératif de préserver les terres agricoles. Les élus, eux, ont brossé un tableau des plus sombres du développement au niveau local. De la mauvaise gestion des zones d'activités, à la pénurie d'eau potable, en passant par la détérioration du cadre de vie dans les cités, la crise du logement, et les dysfonctionnements signalés au niveau des structures sanitaires, les critiques des élus n'ont épargné aucun secteur. Ce qui n'a pas plu à Mme Zerhouni, qui a voulu bâillonner «les voix discordantes» en les invitant à respecter l'ordre du jour.Dans son rapport, la commission des finances de l'APW a déploré le faible taux de consommation des subventions accordées aux communes de la région. En juin dernier, le montant des budgets non consommés par les APC était de l'ordre de 380 millions de dinars. Six mois auparavant, le directeur de l'administration locale a fait état de plus de 135 MDA qui n'ont pas été dépensés à temps. Cette fois, les élus de l'APW ont réservé un montant de 93,6 MDA pour l'acquisition de bus de transport scolaire au profit de treize communes rurales de la wilaya.Le secteur de la santé a bénéficié d'une cagnotte de sept millions de dinars pour l'aménagement de six salles de soins, dont trois se trouvent à Légata, une à Si Mustapha et deux autres dans les villages de Mahsas (Tidjelabine) et Souiga (Béni Amrane). L'APW a consacré un montant de 30 MDA pour les 10 communes côtières en vue des préparatifs de la prochaine saison estivale. Vingt-sept communes sur les trente-deux que compte la wilaya ont reçu un montant global de 81 MDA pour installer les équipements nécessaires à la délivrance des CNI et des passeports biométriques.Cependant, d'aucuns soutiennent que ces subventions sont largement insuffisantes par rapport aux besoins sans cesse grandissants de la population. Dans la wilaya, 52% des habitants ne sont pas raccordés au réseau de gaz de ville et plus de 12 000 familles occupent des chalets délabrés et des bidonvilles. Quelque 150 villages ne sont pas alimentés régulièrement en eau potable. En matière d'investissements, le Calpiref a enregistré 5037 dossiers depuis 2010, mais aucun projet n'a été lancé depuis. On précise toutefois que seulement six permis de construire ont été délivrés pour les promoteurs.


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