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Après une semaine de grève du Cnapest-e


Après une semaine de grève du Cnapest-e
Lautonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation ? élargi (Cnapest-e) boucle aujourd'hui sa première semaine de grève. Et en dépit de la réunion tenue avec la tutelle mercredi dernier, aucun dénouement ne semble se profiler à l'horizon.Pour le plus grand désarroi des premiers concernés : les élèves et leurs parents. «Nous allons introduire une demande d'audience auprès du Premier ministre, et ce, afin de lui faire part de nos craintes et de l'urgence de mettre fin à la situation d'instabilité qui prévaut», affirme Khaled Ahmed, président de l'Association nationale des parents d'élèves.Ce représentant de parents d'élèves ne manque pas de mots pour qualifier cette «prise d'otages». «Irresponsable et égoïste. Cela est d'une extrême gravité que d'entamer une grève illimitée à la veille des examens d'un trimestre aussi court et décisif que celui-ci», peste-t-il.D'ailleurs, si la grève perdure au point de menacer l'issue de ce deuxième trimestre de cours, «une réunion sera organisée mercredi, afin d'établir un rapport détaillé de la situation. Il sera transmis à la présidence de la République et aux autres instances gouvernementales», prévoit M. Ahmed. Selon les parents d'élèves, hypothéquer l'avenir de leurs enfants n'est pas la solution, et ce, quelles que soient les revendications des contestataires, légitimes ou illégitimes.D'autant que des rumeurs font état de menaces de boycott des examens de fin de trimestre, ou autres blocages «administratifs». «S'ils refusent de transmettre les notes et résultats des compositions, comme cela a été le cas par le passé, la ministre doit absolument appliquer les dispositions légales prévues dans les lois liées au droit de grève», exhorte M. Ahmed. Menaces que dément Nouar Larbi, coordinateur national du Cnapest-e. «L'évaluation est l'un des droits de l'élève, et il n'est, pour l'heure, pas envisagé un quelconque boycott et de faire l'impasse sur les examens ou sur la remise de notes», insiste le syndicaliste.Pour ce qui est de l'ampleur de la grève, «elle se poursuit sans déperdition. Les taux de suivi sont sensiblement les mêmes, si ce n'est en augmentation, puisque de nombreux établissements du cycle moyen ont rejoint le mouvement», explique-t-il, déplorant «l'absence de contrepartie de la tutelle» conditionnant l'arrêt du débrayage.Face à la colère des parents, M. Larbi oppose leur propre désarroi. «Même nous, en tant qu'enseignants nous ne sommes pas à l'aise, nous sommes continuellement sous pression. D'autant plus qu'il reviendra aux professeurs de récupérer les heures et les cours non prodigués, et ce, sans parler des défalcations sur salaire. Nous sommes donc les premiers à pâtir de cette grève», dit-il.Et les perturbations ne font que commencer : la Coordination syndicale de l'éducation (CSE) a, elle aussi, annoncé son intention d'entamer un mouvement de débrayage de trois jours à compter du 9 mars prochain.


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