Après une longue immersion

Après des années de purgatoire en championnat de division championnat amateur, le Ghalli de Mascara refait surface à la faveur de cette accession en Ligue 2 Mobilis.Champion d'Algérie en 1984 sous la houlette de Khenane Mahi et Saà'd Amara, le GCM a sombré pour finir dans un championnat qui n'était pas le sien. Ce samedi, la nuit fut longue et les supporters ont fêté l'événement jusqu'à une heure avancée de la nuit. Jamais peut-être la place Emir-Abdelkader n'aura connu une telle effervescence. Elle était cette nuit-là l'epicentre de l'événement. Après la fin du match qui se termina par la victoire du GCM par deux à un à El-Khemis, ce fut la résurrection et déjà des cortèges sillonnaient les artères de la ville. Et pourtant, le doute s'était installé lors de l'avant-dernière journée car le Ghalli s'était incliné à domicile face à son concurrent direct l'équipe de Oued Rhiou. Mais les irréductibles, eux, continuaient à y croire et ils furent nombreux à avoir effectué le déplacement. L'on avait en cette soirée de folie oublié les incidents survenus après la défaite de Oued Rhiou et ceux de Tiaret. Le mérite revient peut-être à toute l'équipe, mais à l'unanimité l'on déclare que ce sont les fans qui ont été la clé de la réussite du club qu'ils n'ont jamais lâché. Et pourtant le GCM a accusé plus de huit points de retard sur ses concurrents. Puis il y eut cette brouille avec certains éléments partis ailleurs et le départ de l'entraîneur Abbas. Mohamed Yessad appelé à la rescousse a relevé le défi et a mené le GCM à bon port. Cet enfant du club comme ses frères Abdelkader et Allilou font partie de l'ADN du GCM et il était ému cette soirée-là même s'il nous déclarait que le Ghalli n'avait pas encore retrouvé sa véritable place. Au cours de cette saison salutaire, l'on n'avait pas oublié des champions d'Algérie qui n'étaient plus à Mascara et qui ont assisté à certaines rencontres. Ils ont pour noms Khellili, Makhloufi et le goal Abdl Mokhtar Chibani qui n'a jamais coupé les ponts avec le Ghalli. Même Mahi n'a pas osé oublié et un Tifo fut réhaussé en son honneur au stade Meftah-Aoued où il avait forgé l'âme du Ghalli. Le regretté Fréha Abdelkader dit Beka du MCO avait dit de lui un jour «c'est le meilleur meneur d'hommes que j'ai jamais connu», cette accession est une bouffée d'oxygène et espérons que l'on tirera les enseignements de ces années de disette lors desquelles le club fut livré à lui-même et qui a vu parfois débarquer à sa tête des aventuriers. D'autres supporters reviendront certainement et en attendant, ces jeunes qui n'ont jamais lâché le club seront toujours là à l'instar de Amor ou Aà'ssa du stade Nedjma et les milliers d'autres. M.'meddeber