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Après une brève éclipse



Après une brève éclipse
Après plusieurs opérations de rapatriement vers leurs pays d'origine, les Subsahariens sont de retour. Les Oranais, habitués depuis quatre mois à ne plus voir de clandestins squattant les rues et les artères de la ville, se disent surpris de ce retour progressif. Ces réfugiés squattent désormais les alentours de l'université des langues et quelques carrefours notamment à hauteur de l'école Cherfaoui. Ces migrants en majorité des femmes et des enfants vivent de mendicité, une situation devenue de plus en plus difficile à la fois pour ces réfugiés et pour les riverains.En avril dernier, pas moins de 87 Nigériens ont été reconduits aux frontières, selon un dernier bilan communiqué par le bureau du Croissant-Rouge algérien d'Oran. L'opération s'est déroulée en présence des autorités locales dont la direction des affaires sociales, le CRA, les services de police et de gendarmerie. Trois bus ont été mobilisés pour reconduire ces familles vers le centre de transit de Tamanrasset. Cette décision n'est pas fortuite mais faite suite à une demande officielle formulée par les autorités du Niger. Les réfugiés avaient pénétré par la frontière algéro-nigérienne en passant par Tamanrasset, puis Ghardaïa pour enfin atterrir à Oran. Une ville que ces réfugiés considèrent comme un lieu idéal pour survivre même s'ils recourent souvent à la mendicité qui reste pour eux le seul moyen de nourrir leurs enfants. Certains se sont même installés dans des habitations de fortune dans le quartier d'El Hassi. Toutefois, le phénomène n'a pas été sans susciter la réaction des habitants de certains quartiers. Les riverains, soucieux des conséquences que peut générer ce fléau, avaient lancé plusieurs appels aux pouvoirs publics pour que des mesures urgentes soient prises afin d'éviter l'irréparable. Après avoir fui dans un premier temps le centre d'accueil de Boufatis, les Subsahariens, représentés principalement par des Nigériens et des Maliens, devaient être transférés vers la zone industrielle de Hassi Ameur.Les services de la wilaya d'Oran avaient, rappelons-le, retenu un camp pour les accueillir. Une action qui n'a pas abouti puisque les Subsahariens avaient réinvesti de nouveau les différents quartiers de la ville dont les alentours de la gare routière de Yaghmoracen. Face à l'anarchie, plusieurs actions ont été menées dont celle entamée par la direction de la santé. Une vaste campagne de prise en charge des Nigériens a été lancée en décembre dernier par l'établissement de santé de proximité public EPSP de Hai Bouamama. Celle visant à améliorer la prestation et surtout à développer l'action de proximité a ciblé plus de 200 Nigériens. Les auscultations médicales ainsi que la vaccination ont concerné enfants et adultes. Les équipes ont procédé à la vaccination des enfants non ou mal vaccinés avec la mise en place d'un calendrier vaccinal. En plus de la prévention, le personnel de l'EPSP a dû également faire dans la sensibilisation des familles contre les différentes maladies qu'ils peuvent contracter. Par ailleurs, l'opération de regroupement lancé vers la fin du mois de décembre dernier a été favorablement accueillie par les habitants. Seuls les Nigériens ont été concernés par ce rapatriement vers leur pays. L'Algérie a reconduit en à peine un mois plus de 1800 migrants clandestins nigériens dans leur pays, en grande majorité des enfants et des femmes. Au total, quelque 3000 migrants sans emploi qui vivent malheureusement de mendicité devraient être rapatriés d'Algérie, avait expliqué, fin novembre, le Premier ministre nigérien.


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