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Après les violents affrontements dont elle a été le théâtre lundi



Après les violents affrontements dont elle a été le théâtre lundi
Les habitants de la ville et le personnel médical et paramédical ont manifesté contre l'insécurité.Au troisième jour de l'Aïd el-Fitr, la paisible commune d'Aïn Azel commence à retrouver son calme habituel, après les violents affrontements et saccages qui l'ont secouée lundi. Certains quartiers du chef-lieu de la commune gardent encore des séquelles qui témoignent de la gravité des incidents intervenus le premier jour de l'Aïd.Jusqu'en fin de matinée d'hier, l'affaire du policier qui a tiré mortellement sur un dealer continue d'alimenter la chronique locale. Il reste le sujet de prédilection dans les cafés et autres lieux publics que nous avons pu visiter hier. Les habitants d'Aïn Azel, que nous avons approchés, n'hésitent pas à exprimer leur inquiétude quant à l'insécurité dans cette paisible localité distante de 60 km du chef-lieu de la wilaya de Sétif. Malgré le bilan enregistré, à savoir deux morts, ils remercient Dieu que la situation soit maîtrisée. Ils craignent que les choses s'enveniment davantage.De simples citoyens nous ont pris à témoin pour les scènes de sabotage et de saccage au niveau de l'hôpital Youcef-Yalaoui qui ont failli nourrir la violence et provoquer un scénario similaire à celui de Ghardaïa. Tout le monde s'accorde à dire que la raison et la sagesse ont fini par avoir le dessus sur les velléités de violence des voyous. Le centre-ville grouille de monde. La circulation automobile était tout de même au rendez-vous. Des graffitis hostiles aux éléments de la Sûreté nationale sont visibles sur les murs de plusieurs maisons ou édifices publics. Les murs de la cité Benboulaïd sont maculés d'autres inscriptions blasphématoires.Selon un locataire qui nous prend à témoin pour défendre les valeurs des habitants d'Aïn Azel, "ces actes d'incivisme ne reflètent pas les convictions des habitants d'Aïn Azel, mais sont des actes de voyous". Les barrages de police dressés d'habitude à l'entrée nord et sud de la ville n'étaient pas visibles hier. Ces points de contrôle routinier ont été levés, dit-on, pour éviter de nouveaux affrontements.Un jeune homme rencontré à l'entrée nord de la ville soutiendra que"les responsables de police ont bien fait d'avoir levé les barrages de contrôle, et ce, pour éviter tout contact direct avec des jeunes encore déchaînés. Ces derniers veulent faire du dealer Namoussa, tué par inadvertance par un policier, un martyr. En fait, ils cherchent un alibi pour exprimer leur violence effrénée".Nous poursuivons notre tournée à Aïn Azel avant d'atteindre, en fin de matinée, le quartier abritant l'hôpital Youssef-Yalaoui.Au niveau de la structure hospitalière qui avait l'objet d'actes de saccage le premier jour de l'Aïd par des voyous, les choses semblent rentrer dans l'ordre. Nous avons appris sur les lieux que le corps médical et paramédical de l'hôpital Youssef-Yalaoui a observé, avant-hier (mardi), un arrêt de travail d'une demi-heure. Ils ont protesté contre l'insécurité dans les établissements hospitaliers. Ils exigent des autorités compétentes des mesures dissuasives contre les délinquants et autres malfaiteurs qui rôdent aux alentours des structures sanitaires.En outre, Mohamed, un citoyen rencontré non loin de l'hôpital, nous a confié que de nouveaux affrontements avaient eu lieu mardi après l'inhumation du dealer âgé de 27 ans. "Des amis de Namoussa se sont donné le mot pour renouer avec la violence après l'enterrement. Ils se sont attaqués au siège de la sûreté de daïra qui n'était pas loin du cimetière Bengas. Grâce à la sagesse des notables de la ville, du maire ainsi que de la famille de la victime, qui ont été très compréhensifs, le pire a été évité. Je pense que maintenant les choses sont rentrées dans l'ordre." L'inhumation du jeune asthmatique (D. Lahcène), âgé de 33 ans, qui a été victime d'une crise d'asthme et qui était hospitalisé à l'hôpital Youcef-Yalaoui, a eu lieu au même cimetière Bengas et le même jour, soit mardi. Le corps de D. Lahcène a été levé une heure et demie après. "C'est pour éviter le contact entre les familles et les proches des deux morts au cimetière car les membres de la famille du jeune asthmatique décédé à l'hôpital sont toujours en colère." Signalons enfin que, selon des sources concordantes, le corps du jeune Lahcène a été évacué du service médico- chirurgical vers la polyclinique de l'EPSP d'Aïn Azel par les éléments de la Protection civile où il a rendu l'âme quelques minutes après.F. S.NomAdresse email


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