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Après les stocks américains et la BCE



Après les stocks américains et la BCE
Les cours du pétrole sont repartis en forte baisse jeudi à New York, assommés à la fois par un bond des stocks de brut aux Etats-Unis et par un net regain de vigueur du dollar après une offensive monétaire en zone euro.Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars a chuté de 1,47 dollar, à 46,31 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance a fini à 48,52 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 51 cents par rapport à la clôture de mercredi.En petite baisse à l'ouverture, les cours de la référence américaine de brut ont creusé leurs pertes en cours de matinée après l'annonce d'un envol des réserves pétrolières la semaine dernière aux Etats-Unis."La combinaison des mesures de relance de la Banque centrale européenne (BCE) ce matin et du bond des stocks de brut aux Etats-Unis, le plus important sur une semaine depuis 2001 a exercé une forte pression sur le marché aujourd'hui", a relevé Phil Flynn, de Prices Futures Group.Les stocks de brut ont gonflé de 10,1 millions de barils, jusqu'à à 397,90 millions, lors de la semaine achevée le 16 janvier, alors que les analystes interrogés par l'agence Bloomberg misaient sur une hausse de 2,7 millions de barils seulement.A ce niveau, les stocks de pétrole se rapprochent d'un record en plus de 80 ans atteint en avril dernier, de 399,4 millions de barils.Pour Torbjorn Kjus, analyste chez DNB, "la raison clef de la forte hausse des stocks est l'importante baisse de la demande des raffineries".En effet, entrant en saison de maintenance, les raffineries américaines ont nettement ralenti la cadence, fonctionnant à 85,5% de leur capacité contre 91,0% la semaine précédente. Envol du dollarL'annonce, en cours de séance européenne, d'un vaste programme de relance en zone euro, avec le rachat prévu de jusqu'à 60 milliards d'euros de dette publique et privée par mois entre mars 2015 et septembre 2016, s'est par ailleurs traduite sur le marché des changes par un effondrement de la monnaie unique sous 1,14 dollar et par un envol généralisé du billet vert.Or, plus le billet vert est fort, moins les actifs libellés en dollars, dont le pétrole brut, sont attractifs pour les acheteurs munis d'autres monnaies."Et puis, il ne faut pas oublier que le programme lancé par la BCE est la conséquence d'une activité économique molle dans la région, d'un environnement déflationniste, et que ce n'est jamais très bon signe pour la demande en brut", a estimé John Kilduff, de Again Capital.Mais "ces mesures de la BCE pourraient permettre une embellie de l'économie européenne", ce qui est encourageant pour les investisseurs à plus long terme, a nuancé M. Flynn.Les craintes pesant sur l'économie européenne, ainsi que sur la croissance chinoise, ont participé du plongeon des cours du brut qui ont dévissé de quelque 60% depuis le mois de juin.En cause également, une offre surabondante, en partie causée, en partie, par la révolution du pétrole de schiste aux Etats-Unis et par la volonté des pays du Golfe de conserver leurs parts de marché, quitte à réduire leurs profits. Bond des stocks de brut américainLes stocks de pétrole brut ont enregistré un bond bien plus prononcé qu'attendu la semaine dernière aux Etats-Unis et se rapprochent d'un nouveau record, selon des chiffres publiés par le département américain de l'Energie (DoE) jeudi.Les réserves de brut ont gonflé de 10,1 millions de barils, à 397,90 millions, lors de la semaine achevée le 16 janvier, alors que les analystes interrogés par l'agence Bloomberg misaient sur une hausse de 2,7 millions de barils seulement.A ce niveau, les stocks de pétrole se rapprochent de leur dernier record depuis plus de 80 ans atteint en avril dernier, de 399,4 millions de barils.Il s'agit, comme la semaine précédente, du plus haut niveau atteint par ces stocks aux Etats-Unis depuis au moins 80 ans pour cette époque de l'année. Ils s'affichent en hausse de 13,3% par rapport à la même période l'an dernier, a précisé le ministère.Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont diminué de 3,3 millions de barils, à 136,60 millions de barils, surprenant les analystes qui tablaient à l'inverse sur une augmentation de 780 000 barils.Elles sont en hausse de 13,1% par rapport à la même époque en 2014 mais se maintiennent dans la partie basse de la fourchette moyenne pour cette période de l'année.Les stocks d'essence ont, eux, progressé de 600 000 barils à 240,90 millions, soit deux fois moins que prévu par les experts, qui s'attendaient à une avancée de 1,3 million de barils.Ils sont en hausse de 2,4% par rapport à leur niveau de 2014, et restent nettement au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne en cette période de l'année. Nouvelle hausse à cushingLa production américaine a un peu ralenti cette semaine-là et s'est établie à 9,186 millions de barils par jour (mbj). Elle avait atteint la semaine précédente un record depuis 1983 au moins, à 9,192 mbj.Surveillées de près par les courtiers, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud), qui servent de référence au pétrole échangé à New York, le WTI, ont gonflé de 2,9 millions de barils, à 36,8 millions.Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont augmenté de 2,4 millions de barils.Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les Etats-Unis ont consommé en moyenne 19,7 millions de barils de produits pétroliers par jour, soit 4,9% de plus qu'à la même période en 2014.La demande de produits distillés s'est envolée de 12,5% au cours des quatre dernières semaines, en glissement annuel, et celle d'essence a progressé de 8,7%.Les raffineries américaines ont nettement ralenti la cadence, fonctionnant à 85,5% de leur capacité contre 91,0% la semaine précédente.





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