Algérie - Revue de Presse

Après la rencontre avec le chef du gouvernement


Le FCE peu satisfait Le Forum des chefs d?entreprise (FCE), nous a indiqué hier son président Omar Ramdane, ne devra probablement pas prendre part à la prochaine tripartite à laquelle le chef du gouvernement l?a officiellement invité mercredi dernier. Précisant qu?au sein du forum rien n?a encore été décidé à ce propos, Omar Ramdane a, néanmoins, avancé que « le FCE ne devrait pas aller à la prochaine tripartite car il n?a pas pour habitude de prendre part à ce type de rencontres qui concernent davantage les organisations patronales ». S?agissant de la rencontre de mercredi dernier, le président du FCE soulignera qu?elle devait permettre un échange de vues sur des questions qui engagent le devenir de l?économie nationale, telles que l?instauration d?une croissance économique forte et saine. « Nous avons été invités par le gouvernement à participer à cette rencontre et nous avons présenté notre vision quant aux questions économiques de l?heure », a-t-il expliqué. Et de signifier : « Nous n?avons pas été trop déçus, en définitive, mais nous ne sommes pas très satisfaits non plus. » Cela étant, à s?en tenir au discours développé par le chef de l?Exécutif, lors de sa rencontre avec les représentants du Forum des chefs d?entreprise, « l?Algérie entame actuellement un virage définitif pour aller à une économie de marché totale ». Ainsi, tout en veillant à impliquer l?ensemble des partenaires économiques et sociaux, dont le FCE, à la mise en forme d?un pacte économique et social, les pouvoirs publics envisagent d?emblée d?axer leur action sur l?accélération des réformes visant la libéralisation totale de l?économie nationale. Au bout des cinq années à venir, signifiera en ce sens le chef du gouvernement, « nous comptons passer définitivement du budget de l?Etat au marché ». La croissance, a-t-il expliqué, sera du ressort des opérateurs économiques, tandis que le budget de l?Etat doit être consacré essentiellement aux besoins sociaux. « ENCOURAGER L?INVESTISSEMENT » Affirmant de la sorte l?option prise pour une libéralisation accélérée de l?économie nationale, Ahmed Ouyahia a souligné dans cette optique que la privatisation extensive du secteur économique public est définitivement mise en marche. D?ores et déjà, a-t-il lancé à l?adresse des représentants du FCE, « 9000 dossiers d?entreprises privatisables ont été présentés, et bientôt l?ensemble des 1200 entités du secteur public seront lancées sur le marché des privatisations ». A cet égard, a-t-il tenu à préciser, il s?agit de la privatisation d?« un potentiel de richesses nationales et qu?on appelle secteur public ou secteur étatique, c?est avant tout le patrimoine de la collectivité nationale ». « Je ne vous fais pas de la vente promotionnelle, signifiera-t-il aux membres du Forum des chefs d?entreprise, mais le gouvernement compte effectivement sur le capital privé national pour la mise en ?uvre des privatisations. » Réaffirmant ainsi la volonté des pouvoirs publics de conduire une démarche quinquennale foncièrement orientée vers la libéralisation et l?ouverture totale de l?économie nationale, Ahmed Ouyahia assurera au demeurant que pour la période considérée, soit de 2005 à 2009, « le pays restera en sécurité sur le plan économique ». Selon lui, ceux qui disent que l?Algérie ne peut pas s?en sortir si elle ne réalise pas un taux de croissance d?au moins 7 à 8% se trompent lourdement, car, a-t-il expliqué, « le taux de croissance de 6,8% réalisé en 2003 correspond à une croissance de 12 milliards de dollars du Produit intérieur brut (PIB) ». Sur sa lancée, le chef du gouvernement indiquera que le niveau des réserves de changes accumulées actuellement permettra, entre autres, de préserver la parité de la monnaie nationale, ce qui représente un atout important pour les investisseurs. En ce sens, a-t-il affirmé, « l?Etat est déterminé à encourager l?investissement, mais en favorisant une répartition équilibrée entre les différentes régions du pays ». Désormais, précisera-t-il, « il devra y avoir moins d?investissement dans la capitale, Oran et Constantine, et plus dans les autres régions ».
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