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Après la pluie, l'isolement



Après la pluie, l'isolement
L'Association «Oukhouwa» a frappé à toutes les portes pour trouver des solutions.Par temps d'intempéries, les habitants de Bir Salem, un village situé à 3 kms de Tébessa et relevant administrativement de la commune de Tébessa, restent à la maison et les élèves sont obligés de sécher les cours à cause de l'impraticabilité de la route menant vers la ville. Une piste boueuse, traversée par un oued représentant un danger imminent en cas de crues.L'unique chemin enclavant totalement cette bourgade, a fait que les habitants trouvent d'énormes difficultés pour se rendre à la ville de Tébessa. Cette situation catastrophique n'a pas laissé insensibles les jeunes de la famille Laâdjel qui ont créé en 2010 leur association baptisée «Oukhouwa» (fraternité) et frapper à toutes les portes afin de trouver une solution à leurs problèmes. Ils n'en finissent pas de réclamer auprès des autorités locales, l'amélioration du cadre de vie.D'après les riverains qu'El Watan a rencontrés, un projet a été inscrit cette année par les services municipaux et consiste à bitumer ce tronçon de route afin de faire sortir cette bourgade de l'isolement. Mais force est de constater que le dit projet traine et sa concrétisation n'est pas pour demain.Le village de Bir Salem abrite des centaines de familles démunies ne disposant d'aucunes commodités. Ils occupent des taudis vieux de plus d'un demi-siècle dans un dénuement extrême ; ils n'ont ni eau potable, ni téléphone, et encore moins un réseau d'assainissement. Une triste situation que les villageois souhaitent inverser. «Nous vivons dans des conditions moyenâgeuses», confie Hicham.Le gaz de ville, un rêveEn période hivernale, les villageois de Bir Salem subissent les affres de froid les plus rudes. Ils sont souvent confrontés à la pénurie du gaz butane, due à la forte demande. Les difficultés de se procurer une bonbonne de gaz, dont le prix dépasse parfois les 400 DA, poussent souvent, ces familles à se rabattre sur le bois.Leur rêve le plus cher reste celui de voir, un jour, leurs foyers raccordés au gaz naturel. «Raccorder le village en gaz de ville est un rêve pour nous», a reconnu Hamza. Les habitants veulent à tout prix sortir leur village de l'isolement. Pour ce faire, ils multiplient les démarches auprès des autorités locales. Ils se sont rapprochés, maintes fois, des responsables compétents concernant le dossier du raccordement au gaz de ville. En dépit du fait qu'une conduite alimentant la commune de Hammamet passe à moins d'un kilomètre du village, le projet est loin d'être réalisé.Comme dans d'autres villages dans la wilaya de Tébessa, cette bourgade de quelques deux mille âmes, n'offre rien à ses habitants en matière d'infrastructures de base, ce qui altère largement leur cadre de vie et rend leur quotidien des plus pénibles. Les habitants qui vivent de «petits boulots» ne demandent aux autorités locales que de solutionner leurs problèmes, et garantir leurs droits les plus élémentaires.




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