Algérie - Revue de Presse

Après la loi sur les hydrocarbures



L’électricité fait bondir Louiza Hanoune La décision des pouvoirs publics d’ouvrir l’exploitation de l’électricité à la concurrence du secteur privé national constitue apparemment un pain béni pour le Parti des Travailleurs (PT) et sa pasionaria Louiza Hanoune à la veille de l’ouverture de la campagne électorale pour les prochaines législatives, prévues en mai. Après avoir fait tout un bat-tage médiatico-politique autour de la loi portant libéralisation du secteur des hydrocarbures, qui a fini par être supprimée après l’intervention personnelle du président de la République, Louiza Hanoune enfourche le cheval de l’électricité pour «électrocuter» les autorités sur les risques réels ou supposés d’une telle mesure. Dans un communiqué rendu public hier, le Parti des Travailleurs dit tout le mal qu’il pense de cette décision en appelant tout simplement à son annulation. Pour ce parti, l’ouverture du secteur de l’électricité au privé est d’autant plus contestable qu’il est «un secteur stratégique et protégé par l’article 17 de la Constitution».Le Parti des Travailleurs qui fait du populisme un axe stratégique de campagne, va même jusqu’à évoquer la souveraineté nationale qui serait, d’après lui, menacée par cette mesure. «Non seulement, elle (la décision, ndlr) fragilise la sécurité et la souveraineté nationales mais elle permet la libéralisation et donc la flambée des tarifs (...), mais comporte aussi des risques établis de catastrophes en conséquence de la déréglementation», lit-on, en effet, dans son communiqué. Ainsi, comme lorsqu’il s’était agi de la loi sur les hydrocarbures, le parti de Louiza Hanoune articule désormais son discours sur cette nouvelle mesure qui va, il est vrai, à contresens de ses référents politiques et idéologiques. Toujours dans le domaine de l’énergie, le Parti des travailleurs qui voudrait faire croire à l’opinion publique que l’annulation de la loi sur la libéralisation des hydrocarbures est le résultat de sa campagne, estime, que «la renationalisation des hydrocarbures reste à parachever par la suppression des agences de régulation et de l’article 31 (...), le rétablissement du statut de Sonatrach comme entreprise publique (...), la suppression des concessions de 25 ans et la réintroduction de l’article 1 de la loi 91/21". Le combat sur ce registre devra donc continuer, suggère Louiza Hanoune. «La voie du salut», selon le Parti des Travailleurs, réside dans «la renationalisation des mines et des entreprises cédées, la réouverture des entreprises fermées, l’abolition du système des concessions (...) pour garantir l’avenir des futures générations». Et pour ce faire, le PT préconise la réhabilitation de «l’Etat dans ses missions économiques et de planification». Autant dire, tout compte fait, que Louiza Hanoune et son parti trotskiste sont, d’ores et déjà, assurés de pouvoir haranguer les foules sur ce thème très porteur de la «menace» de bradage des ressources du pays que les électeurs moyens prendraient sans doute pour argent comptant...


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