Algérie - Revue de Presse

Après deux émirs du Golfe, huit Algériens sont arrêtés



Le braconnage continue à Brizina Après l’affaire des émirs récemment arrêtés pour braconnage dans les parages de Brizina, dans la wilaya d’El-Bayadh, 8 citoyens algériens originaires de la wilaya de Laghouat, qui venaient d’abattre 3 gazelles ont été également surpris en flagrant délit de braconnage et appréhendés par les gendarmes de la même commune. Les trois bêtes braconnées ont été égorgées par les braconniers sur lesquels un fusil de chasse a été découvert et les services vétérinaires ont ordonné l’incinération des carcasses, déjà impropres à la consommation. Cette nouvelle affaire qui porte assurément atteinte au patrimoine national protégé et à l’environnement a suscité de vives réactions. Il y a lieu de rappeler que deux autres émirs appartenant au corps diplomatique accrédité à l’Ambassade saoudienne, qui s’étaient eux aussi livrés au braconnage, ont été appréhendés dans la nuit de mercredi près de Brezina. Les deux braconniers, qui circulaient à bord de deux voitures de marque Toyota, ont été trouvés en possession d’armes à feu et de plusieurs têtes de gazelles. En attendant la levée de l’immunité diplomatique dont jouissent les diplomates d’Arabie saoudite impliqués, les autres braconniers ont été entendus par le magistrat instructeur et présentés au procureur de la République. Ainsi, en moins d’un mois, ce sont donc deux affaires similaires dans lesquelles se trouvent impliqués des diplomates qui sont enregistrées. En effet, deux citoyens de l’Emirat du Koweït sont eux aussi tombés dans les filets alors qu’ils venaient d’abattre des outardes et d’autres animaux protégés. Comme par le passé, ces émirs sont souvent accompagnés d’Algériens. Pour rappel, en 1999, des émirs du Golfe ont commencé à affluer vers cette région qui s’étend de la commune d’El Kezdir dans les confins algéro-marocains, wilaya de Nâama à Taleb Larbi également frontalière et limitrophe de Oued Souf. La présence de ces groupes, intéressés par la chasse d’animaux pourtant protégés a suscité de vives réactions contre de telles pratiques. Parmi les proies les plus prisées, il y a l’outarde, les lièvres, les gazelles et les renards entre autres. Selon des sources, le cœur et le foi de l’outarde sont particulièrement appréciés pour leurs vertus stimulantes. Pour lutter contre cette hécatombe, les pouvoirs publics ont pris le décret 509/83 du 20 août 1983 qui interdit la chasse d’un certain nombre d’animaux, notamment l’outarde et la gazelle considérées comme espèces en voie de disparition. Des sources souligne par ailleurs que l’outarde habitait la région du Golfe et a été exterminée en dépit des lois qui interdisent sa chasse. Face à une telle situation, il y a eu le décret présidentiel 05/06 du 15 juillet 2006, notamment ses deux articles 4 et 9 qui prévoient des peines de prison ferme allant de 6 mois à 3 ans et d’une amende pouvant aller de 200 à 500.000 dinars. Ces peines sont également applicables à ceux qui auront aidé les personnes impliquées dans de telles affaires. A noter que dans la majorité des cas, ce sont des familles princières et hauts responsables de pays du Golfe qui fréquentent de façon régulière la région d’El-Bayadh et le Sahara. A remarquer aussi que les nombreux émirs qui parcourent ces régions ne le font pas pour y investir et créer de la richesse, mais pour faire la guerre aux oiseaux et animaux. Pour ne pas attirer l’attention sur leurs pratiques illicites, ces illustres visiteurs interdisent à leurs accompagnateurs algériens de les suivre dans leurs sorties et leur préfèrent la main d’œuvre asiatique, plus particulièrement indienne et pakistanaise pour leur culture du secret.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)