Algérie - Revue de Presse

Après avoir gagné plus de 6 dollars jeudi : Les cours du brut fléchissent à nouveau



Les cours du pétrole ont nettement reculé hier après avoir dépassé, jeudi dernier, la barre des 120 dollars le baril. Ce fléchissement est lié, selon les analystes du marché énergétique, à la stabilisation du dollar, monnaie dans laquelle sont libellés les prix du pétrole, et la remise en service d'un oléoduc acheminant le brut de la mer Caspienne vers la Méditerranée. Sur le marché new-yorkais Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude pour livraison en octobre s'échangeait 119,10 dollars, en recul de 2,08 dollars par rapport à son cours de clôture de jeudi dernier. Durant cette journée, le baril de pétrole a bondi de plus de six dollars, atteignant 122,04 dollars à New York et 120,93 dollars à Londres, des niveaux plus observés depuis le début du mois d'août.Pour ainsi dire, le billet vert, après avoir cédé à nouveau du terrain face à la monnaie européenne, s'était stabilisé dans la journée d'hier. Chose qui a motivé la prise de bénéfices par les investisseurs. Habituellement, le recul de la monnaie américaine face à l'euro encourage ces investisseurs à acheter les matières premières pour protéger leur portefeuille. Mais un raffermissement du billet vert provoque l'effet contraire. L'euro s'échangeait hier à 1,48 dollar, alors qu'il était remonté au-dessus de 1,49 dollar jeudi dernier. Autre facteur jouant à la baisse, la Turquie a annoncé, selon la banque américaine BMO Capital, le rétablissement de l'oléoduc BTC (Bakou-Tbilissi-Ceyhan), qui avait été fermé le 5 août suite à une explosion au niveau d'une pompe dans l'est du pays. 1,2 million de barils par jour (mbj) de brut transitent par cet oléoduc de la mer Caspienne pour l'Europe. Quant aux craintes sur l'approvisionnement attisées par le conflit armé entre la Géorgie et la Russie (deuxième producteur mondial de brut), celles-ci retombaient en raison du cessez-le-feu entre les deux parties, croient les analystes.Cependant, le marché pétrolier continue à être perturbé par des spéculations sur une possible baisse de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) en septembre, et ce, en réaction à la baisse des prix. Cette spéculation était l'un des facteurs essentiels ayant dopé, jeudi dernier, les cours du brut qui ont gagné plus de 6 dollars sur le marché new-yorkais. Cette spéculation, liée à l'offre, a été quelque peu apaisée hier après l'annonce, par la Norvège (l'un des principaux exportateurs d'or noir au monde hors Opep), d'augmenter sa production en juillet à environ 2,190 mbj. L'autre spéculation qui demeure encore intacte est celle liée au regain des tensions entre les USA et la Russie. Ces tensions sont issues de la signature, mercredi dernier, du pacte entre les Etats-Unis et la Pologne qui prévoit l'installation d'éléments du bouclier antimissile américain sur le sol polonais. Une convention qui n'était aucunement du goût des Russes. Pour rappel, le 11 juillet dernier, le prix de l'or noir s'était envolé pour atteindre le record de 147,50 dollars à Londres et 147,27 dollars à New York. Mais les cours ont perdu plus de 35 dollars en un mois, chutant jusqu'au seuil des 110 dollars le baril. Ceci, en attendant un éventuel rebond prévu grâce notamment à une forte hausse saisonnière de la demande en octobre et décembre.
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