Algérie - Revue de Presse

Après 15 ans dans les maquis du GIA et du DSPC



L?émir Abou Mossâab appelle à la repentance Après plus de 15 ans d?activité terroriste, d?abord au sein du GIA, puis du GSPC, Mossâab estime « avoir été trompé » en croyant que l?action armée était permise par la religion. « Après avoir découvert mon erreur, je me suis repenti et tous ceux qui ont emprunté cette voie doivent conseiller les jeunes et leur parler des choses qui se passent dans les maquis, qui ne peuvent être perçues de l?extérieur et qui peuvent transformer les plus malins en proies faciles à prendre », écrit Mossâab. A ce titre, il met en garde les jeunes contre les images vidéo diffusées sur internet « qui n?ont aucun lien avec la réalité du terrain », avant de les appeler à se référer avant toute chose aux avis des grands muftis connus, notamment « en ce qui concerne l?effusion proscrite du sang des musulmans et la confiscation interdite de leurs biens ». « J?aimerais que les jeunes qui sont au maquis et ceux qui comptent le faire se posent cette question : avez-vous demandé l?avis des oulémas sur cette dangereuse décision ou avez-vous été poussés par cette passion que vous avez ressentie en regardant ces films sur internet ? Ce que vous êtes en train de faire est très grave. Il s?agit de l?effusion de sang et si vous vous engagez, vous en serez responsable directement ou indirectement (...) Pour ce qui est de l?effusion du sang des Algériens, de la confiscation de leurs biens et de la rébellion contre les gouvernants, sachez qu?elles ont été formellement interdites par les grands érudits de l?islam très connus, tels que Ibn Al Baz, Al Outhaymeyn et Al Albani. » Mossâab précise à ses anciens compagnons que s?ils ne croient pas aux fetwas des oulémas, ils doivent croire en lui, en tant qu?ex-émir d?une région qui a passé des années dans l?action terroriste, soulignant au passage que le plus grand mal qui ronge ses compagnons est l?ignorance de la religion. « S?il n?y avait pas l?absence des oulémas sur le terrain en Algérie, il n?y aurait jamais eu ces massacres et déviations (...), personne n?aurait accepté que le pays soit utilisé comme un laboratoire pour des courants et des idéologies dont les victimes se comptent parmi le peuple algérien (?) Nous avons vécu des situations irréelles au point où des oulémas ont été apostasiés, tout comme les repentis ou toute autre personne qui ne partage pas leur avis (?) J?ai été surpris en interrogeant une jeune recrue en 2006, sur le peuple algérien, de l?entendre dire que ce dernier est un peuple de renégats (?) L?absence de oulémas a engendré de graves conflits dans les rangs de l?organisation qui persistent à ce jour, notamment en ce qui concerne la direction de l?émirat et sa gestion. » Mossâab déclare que la zone du Sahara connaît depuis 8 ans une crise latente entre l?émir de la phalange des enturbannés et la phalange Tarik Ibn Ziyad, ce qui a poussé Mokhtar Belmokhtar à geler ses activités et à s?isoler dans les pays du Sahel. Cette impuissance face à la crise montre l?incapacité de l?émir Droukdel à gérer le GSPC, du fait de son manque d?expérience et de connaissances religieuses. Le repenti écrit que ces divergences se sont aggravées à la suite des attentats suicide, auxquels se sont opposés de nombreux terroristes du fait de leur impact sur la population. Ce qui rappelle, indique le repenti, la situation qu?a traversée le GIA, vers la fin des années 1990. Devant ce constat, le repenti exhorte les jeunes à bien s?informer auprès des oulémas avant de prendre le chemin des maquis. Il appelle ses ex-compagnons à emprunter la voie de la repentance avant que ce ne soit trop tard.
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