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Appels à la protection des richesses du peuple sahraoui



Appels à la protection des richesses du peuple sahraoui
La question du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique». Tel est le thème d'une conférence animée hier par un groupe d'ambassadeurs et d'experts en droit international, en marge de la 36e session du Conseil des droits de l'homme de l'Organisation des Nations unies (ONU) à Genève. Selon l'APS, les conférenciers ont mis l'accent sur l'importance d'appliquer les décisions de l'Assemblée générale de l'ONU, notamment celles relatives au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à la souveraineté sur ses ressources naturelles, selon des sources médiatiques.Les intervenants ont examiné plusieurs points, en particulier le statut juridique du territoire sahraoui et la présence du Maroc en tant que «force d'occupation militaire étrangère sur les territoires sahraouis», ce qui signifie du point de vue légal «l'inéligibilité de ce dernier à gérer les ressources du peuple sahraoui sans l'aval de son unique représentant légitime, le Front Polisario». Les ambassadeurs, les experts et les représentants de missions diplomatiques auprès du Conseil des droits de l'homme, des organisations non gouvernementales (ONG) et les parties concernées par la question sahraouie ayant pris part à la conférence ont appelé «à poursuivre l'appui apporté au peuple sahraoui et à sa lutte juste pour le recouvrement de ses droits spoliés, en premier lieu son droit à la liberté et à l'indépendance».

Du sable des territoires occupés pour des plages espagnoles
Par ailleurs, la députée européenne Paloma Lopez a saisi la Commission européenne sur l'affaire de l'acheminement du sable du Sahara occidental vers une plage des îles Canaries (Espagne) en violation du droit international et européen. Elle a exhorté ainsi l'Exécutif européen à prendre les mesures nécessaires pour mettre fin au «pillage» des ressources naturelles du peuple sahraoui. Dans une question écrite adressée à la Commission européenne, l'eurodéputée a affirmé que l'Exécutif doit prendre les mesures nécessaires pour obliger les Etats membres de l'Union européenne (UE) à empêcher le pillage des ressources naturelles du Sahara occidental et à se conformer à l'arrêt de la Cour européenne de justice (CJUE) qui a conclu que les accords d'association et de libéralisation UE-Maroc ne s'appliquent pas au Sahara occidental. Dans un arrêt rendu le 21 décembre dernier, la CJUE a conclu que les accords d'association et de libéralisation entre Bruxelles et Rabat ne sont pas applicables au Sahara occidental en raison du statut séparé et distinct garanti au territoire du Sahara occidental en vertu de la Charte des Nations unies et du principe d'autodétermination des peuples.
La CJUE qui a jugé que le Maroc et le Sahara occidental sont deux territoires distincts, relevant de souverainetés distinctes, a indiqué aussi dans son arrêt qu'«il ne peut y avoir aucune exploitation économique au Sahara occidental sans le consentement du peuple sahraoui». La députée européenne a rappelé, dans ce contexte, que l'importation dans l'UE de produits en provenance du Sahara occidental est «illégale» sans l'accord préalable du peuple sahraoui dans la mesure où le Maroc n'a aucune souveraineté sur les territoires du Sahara occidental.
Elle s'est demandé également si la Commission aurait été informée d'autres cas d'utilisation illégale de sable provenant des territoires occupés du Sahara occidental dans d'autres projets en Espagne. Fin juillet, le quotidien britannique The Guardian a révélé l'existence d'un projet de doter la plage de Tauro aux îles Canaries de 300 mètres carrés de 70 000 tonnes de sable fin qui proviendrait du Sahara occcidental. Une pratique qui ne date pas d'hier, selon le quotidien britannique qui a affirmé que le sable du Sahara occidental a été utilisé dans plusieurs plages espagnoles par le passé. Plus de 270 000 tonnes de sable auraient été acheminées du Sahara occidental vers la plage de Las Teresitas à Tenerife dans les années 1970, alors que le Sahara occidental était encore une colonie espagnole. En mai dernier, l'importation illégale à Majorque (Espagne) de 35 000 autres tonnes de sable du Sahara occidental a suscité l'indignation de la société civile espagnole qui a manifesté contre l'arrivée du bateau transportant la cargaison de sable.
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