Appel des chefs de parti à un vote massif

La campagne électorale pour le scrutin du 23 novembre prochain, en était hier à son 18ème jour avec la même diversité dans les thèmes abordés par les candidats et les dirigeants des partis engagés dans la compétition pour le renouvellement des Assemblées populaires communales et de wilayas, et un thème commun qui est centré sur l'importance pour les électeurs de se rendre en masse aux bureaux de vote pour choisir les femmes et les hommes qui les représenteront aux sein des Assemblées locales et qui seront les plus aptes à réaliser le développement économique et social localement.Cet appel au vote massif est motivé par la nécessité d'opérer le changement par la voie des urnes. Il est interprété également, comme rejet de l'abstention qui risque de servir ceux qui profitent de l'instabilité et veulent revenir à l'ère des périodes de transition. C'est le sens de l'appel lancé par le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, à partir de Chlef, où il a animé un meeting populaire, exhortant les Algériens à «voter pour opérer le changement par la force des urnes, notamment en cette période de crise économique».
M. Touati, dont les propos sont rapportés par l'APS, a mis en garde contre l'abstention ou le boycott qui risquent de profiter à des parties «nostalgiques» des périodes de transition, insistant sur l'édification d'un Etat fort et le respect du choix du peuple.
La même préoccupation a été notée, à Annaba, chez le président du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounes, cité par l'APS, qui a, pour sa part, appelé à consacrer la légitimité démocratique, issue de la volonté populaire, et à édifier un Etat fort et moderne pour sortir de ce qui est appelé la «légitimité révolutionnaire».
A cet égard, il a affirmé que le rendez-vous électoral du 23 novembre prochain est «important» à plus d'un titre pour les citoyens, mais aussi les élus locaux, appelés à gérer leurs localités durant le prochain mandat. La même source rapporte que la veille et dans le même sillage, le membre du Bureau politique du Rassemblement national démocratique (RND), Mohamed Kacem Laid, a insisté à Relizane sur l'importance de l'opération électorale dans la stabilité et la sécurité du pays, affirmant que des «acquis» comme la paix et la stabilité recouvrées en Algérie, ont contribué à «la redynamisation de ses programmes de développement».
Rappelant ce qu'avaient enduré les régions de Oued Rhiou et de Ramka à Relizane des affres du terrorisme, le membre du bureau politique du RND a indiqué que «la paix et la la sécurité dont jouit actuellement l'Algérie à la faveur de la Charte de la paix et de la réconciliation nationale, initiée par le président de la République, contribuent largement à la dynamique de développement que connaissent plusieurs régions du pays».
Pour sa part, le Front des Forces Socialistes (FFS) a, privilégié, à Constantine, par la voix de son ex-premier secrétaire, Abdelmalek Bouchafa, la préoccupation culturelle. Il a fait savoir à ce propos que le programme électoral du parti porte sur la création d'un dynamisme culturel à Constantine «durable et non épisodique ou folklorique, comme ce fut le cas jusqu'ici» ainsi que sur «la nécessité» d'assainir le fichier des associations culturelles.
«Nous considérons que la culture crée de la valeur, dans toutes les acceptions du terme, c'est pourquoi, il nous faudra faire l'inventaire de toutes les enceintes culturelles de la ville avant de voir avec les acteurs de ce secteur et autres associations, les décisions à prendre pour en tirer profit», a-t-il affirmé.