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Appel à une réelle sensibilisation à la culture archéologique Journée d'étude sur la protection du patrimoine à Souk Ahras



Appel à une réelle sensibilisation à la culture archéologique Journée d'étude sur la protection du patrimoine à Souk Ahras
Synthèse par Sihem Bounabi
Dans le cadre de la célébration du mois du patrimoine, qui se clôturera le 18 mai prochain, une journée d'étude placée sous le slogan «Patrimoine culturel et résistance» a été organisée dans la wilaya de Souk Ahras en présence de chercheurs, d'étudiants de l'Institut
d'archéologie de l'Université d'Alger-2, et de représentants de la Gendarmerie nationale.
Lors de cette journée, la lutte pour la protection des sites et des objets archéologiques et patrimoniaux était au c'ur des discussions avec, au final, un appel commun des intervenants pour l'élaboration d'«une stratégie de protection axée sur la sensibilisation des citoyens à l'importance des biens culturels et la diffusion d'une culture archéologique», rapporte l'APS. En effet, la question de la protection du patrimoine est au c'ur de la problématique qui est posée ces dernières années, d'autant plus que les affaires de vols d'objets archéologiques ne cessent d'éclater au grand jour à l'instar de la récente affaire du masque de Gorgone volé en Algérie et présenté dans une exposition à Tunis en toute impunité.
Pour les participants, des efforts de sensibilisation doivent être effectués auprès des citoyens, premier chaînon de la protection de l'héritage séculaire de toute une nation.
Ainsi, «cette culture archéologique doit conduire le citoyen a être jaloux de ses biens archéologiques qui représentent le support matériel de son identité culturelle», a affirmé l'adjudant Khaled Righi, représentant de la cellule régionale de lutte contre l'atteinte aux biens culturels et historiques du Groupement de wilaya de la Gendarmerie nationale. Il a également estimé que «la responsabilité de la
protection de ces biens ne se limite pas aux seules institutions chargées de cette mission, mais implique toutes les autres institutions, notamment l'école qui doit jouer un rôle majeur dans la diffusion de la culture archéologique». Le représentant de la Gendarmerie nationale a toutefois relever le manque de moyens octroyés à cette lutte pour la protection du patrimoine en mettant en exergue le fait que l'absence de laboratoires et le nombre réduit d'experts et de techniciens en archéologie entravent la conduite des investigations lorsqu'il y a atteinte à ce patrimoine, soulignant que les enquêteurs se retrouvent parfois «incapables de savoir si une pièce donnée a réellement une valeur historique ou n'est qu'une banale imitation commerciale». Concernant les réseaux de trafiquants qui sévissent en Algérie, l'adjudant Khaled Righi a souligné l'apparition de réseaux internationaux spécialisés dans le vol et le trafic des biens culturels qui sont écoulés en Europe, en Amérique du Nord et au Japon sous le couvert des activités d'agences de voyages.
Par ailleurs sous un autre angle, le Dr. Mohamed Khechab, de l'Université de Souk Ahras, a axé son intervention sur la «dimension cultuelle» dans l'étude archéologique, relevant que les croyances des «bâtisseurs des vestiges sont projetées dans leurs réalisations architecturales et leurs objets décoratifs». Il a déclaré, à titre d'exemple, «que l'arc, en archéologie, symbolise le rapport entre la vie ici-bas et celle de l'au-delà».
S. B.
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