Algérie - Revue de Presse

Appel à la reprise du travail Les cheminots grévistes ne suivent pas leur fédération


Les cheminots grévistes ont été appelés, hier, à rependre le travail et mettre un terme à leur mouvement de protestation entamé le 17 novembre en cours. C'est ce qu'indique un communiqué conjoint rendu public par la direction générale de la SNTF et la Fédération nationale des cheminots (FNC). Il est précisé, dans le même document, qu'une réunion a eu lieu entre des représentants de la fédération et de la DG de l'entreprise des chemins de fer afin « de préserver le climat de dialogue ». A l'issue de cette réunion, il a été décidé de la poursuite de l'examen de la situation générale de l'entreprise avec le recensement et l'évaluation des doléances qui sont à l'origine de la grève. Aussi, il est question de la constitution d'une commission paritaire et la reprise des négociations dès la reprise du travail. La commission aura pour mission de trouver des solutions à toutes les revendications formulées. Enfin, les deux parties se sont mises d'accords pour rendre publics les résultats de ces négociations dans un délai ne dépassant pas les trois mois. Mais dans les rangs des grévistes, l'annonce de négociations entre la fédération des cheminots et la direction de la SNTF ne semble pas susciter le même optimisme. Aussitôt informé, le collectif du personnel roulant du dépôt d'Alger a tenu une Assemblée générale à l'issue de laquelle l'initiative (de la FNC et de la direction de la SNTF) de règlement de conflit a été considérée comme un non-événement, «étant donné que cela ne peut en aucun cas aboutir à des solutions et que cette démarche n'est autre qu'une diversion pour la reprise du travail», selon des grévistes. C'est le même son de cloche au dépôt de Constantine. Des cheminots affirment que «cette démarche n'est pas convaincante étant donné qu'il sera vraisemblablement question durant ces rencontres d'une revalorisation salariale et une augmentation de la prime du conjoint». «Or, notre mouvement de protestation vise à interpeller les responsables centraux de la SNTF sur des problèmes spécifiques au personnel roulant et exerçant dans des conditions de travail déplorables», a précisé un gréviste. Les grévistes insistent sur certaines «anomalies» en matière notamment de primes. «A titre d'exemple, si le personnel sédentaire a vu sa prime de rendement individuel révisée à la hausse, le personnel roulant n'a pas bénéficié de la même augmentation pour la simple raison qu'il est concerné par la prime kilométrique qui est restée inchangée. Il en est de même pour la prime de risques qui n'est que de 500 DA par mois et reste très en deçà des dangers encourus quotidiennement par les mécaniciens des trains en mouvement», expliquent des grévistes. Nos interlocuteurs se disent également lésés en matière d'indemnités spécifiques « telle la prime de relevage et d'astreinte, en plus du volume de travail».
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