Algérie - Revue de Presse

un investisseur expulsé L?affaire du château de la comtesse à Aokas (Béjaïa), une construction du XVIIIe siècle située en bordure de la RN9 et versée au patrimoine de la commune, vient de connaître un nouveau rebondissement. L?investisseur installé dans une partie annexe du château est mis en demeure par la justice depuis près d?une semaine de quitter les lieux sous dizaine. L?endroit, qui a servi d?anciennes caves à vins pendant l?ère coloniale abrite depuis plus de deux ans une unité de poterie céramique. L?investisseur, M. Aslouni, avait demandé à surseoir à cette expulsion ordonnée par un arrêt de la cours rendu le 11 mai dernier. L?APC qui a saisi la justice au lendemain de son élection, le 10 octobre 2002, considère la délibération de l?assemblée sortante, et qui a donné l?autorisation d?exploitation, nulle et non avenue, parce que « non approuvée par la tutelle ». En fait, c?est une correspondance (n° 184/02 du 13 février 2002) signée par le P/APC d?alors, qui n?est autre que l?actuel président de l?APW, qui tient lieu d?une autorisation apprenant qu?« un avis favorable a été accordé (à l?investisseur) suite à la délibération de l?APC en date du 11 février 2002 tout en attendant l?approbation du wali ». Aucune trace de cette fameuse délibération sur les livres de l?APC, selon l?investisseur. A-t-elle disparu ou n?a-t-elle tout simplement pas existé ? Le nouveau président de l?APC ne reconnaît pas la correspondance de son prédécesseur et réserve une fin de non-recevoir à la demande de bail de location avant d?ordonner, en décembre 2002, à l?investisseur qui s?y est, entre-temps installé, de libérer cette partie du château qui est la propriété de la commune. « J?ai occupé les lieux après avoir expiré le délai réglementaire qui me donne le droit de le faire », nous explique M. Aslouni qui croit avoir été « mené en bateau » par l?APC d?avant octobre 2002. L?ayant rétabli une première fois dans ses droits en mars 2003, la justice a ordonné à l?investisseur d?arrêter ses travaux de restauration dans les locaux avant de lui ordonner d?évacuer les lieux. Deux associations, du village limitrophe Azemmour et de Solidarité sociale de wilaya, ont signé deux motions de soutien distinctes, défendant le projet et exprimant leur solidarité à l?investisseur qui a saisi, de son côté, le ministre de la PME-PMI himself. Dans sa première tranche, l?investissement a coûté près de 7 millions de dinars, financé par un emprunt bancaire et a créé jusque-là une trentaine de postes d?emploi, soutient M. Aslouni.

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