Algérie

Annaba Sept ans de prison requis contre l'ex-directeur des RG




Le procès tant attendu de l'ex-directeur des renseignements généraux et de son adjoint, officier de police au niveau de la sûreté d'El-Bouni, s'est ouvert hier. Il était 9h00 du matin quand le procès a débuté par la lecture de l'arrêt de renvoi par le greffier et l'appel des accusés et témoins, dont certains étaient absents. Une tension régnait hier au niveau du siège de le cour où se trouvaient des dizaines de policiers en tenue et en civil. L'affaire concerne un ex-commissaire principal, directeur des renseignements généraux, un officier de la sûreté de daïra d'El-Bouni et deux agents de police. Les deux premiers ont été incarcérés durant 15 mois à la prison de Aïn Khiar puis celle de Annaba. Les familles des concernés ont fait le déplacement de Constantine pour assister au procès. La salle d'audience était pleine. Quatre accusés, tous des policiers, et 23 témoins, dont 10 étaient absents. Les deux officiers sont accusés d'avoir fait disparaître des documents officiels appelés à servir de preuves pour des crimes ou délits, trafic d'influence et enrichissement illicite. A toutes ces accusations s'ajoute pour le directeur des renseignements généraux celui de menace à l'encontre d'un juge d'instruction au niveau de Dréan, dans la wilaya d'El-Tarf. L'ex-directeur des renseignements généraux a rejeté en bloc toutes ces accusations portées à son encontre. Pour lui, il s'agit d'un complot ourdi contre lui du fait qu'il avait mis le doigt sur de nombreux dossiers importants qui pouvaient avoir des répercussions graves. Entouré de ses avocats, pas moins d'une dizaine, l'ex-DG des renseignements a tenté de démonter toutes les accusations portées contre lui, particulièrement celle relative à une falsification d'un document traitant d'un accident de la circulation ayant entraîné la mort du fils d'un policier et noté un délit de fuite du conducteur du véhicule. Le conducteur était en état d'ébriété. Un procès-verbal en ce sens avait été dressé la nuit des faits. Le lendemain c'est un autre PV qui est présenté, et ne mentionnant pas le délit de fuite du conducteur du véhicule. Cette affaire a été suivie par une autre accusant l'ex-DG des renseignements et l'officier d'avoir usé de leurs autorités pour saisir des tonnes de ferraille à des transporteurs et les mettre à la disposition d'une entreprise de récupération dont le directeur serait un ami de l'ex-directeur. Le représentant du ministère public a dans son réquisitoire requis la peine de 7 ans de prison ferme et 1 million de dinars d'amende contre l'ex-directeur des RG, 10 ans de prison ferme et 1 million DA d'amende pour l'officier de police, 3 ans de prison ferme pour l'un des agents de police pour avoir utilisé à son profit un véhicule d'un étranger. Pour le 4e accusé, le deuxième agent de police, la sanction a été laissée à l'appréciation de la cour, les charges qui pèsent sur lui n'étant pas importantes. Les deux officiers de police ont plaidé leur cause et répondu aux questions qui leur ont été posées par le juge, mettant à chaque fois en évidence le complot dont ils se disent victimes. De son côté, la défense de l'ex-directeur des RG a axé sa plaidoirie sur les activités de son client qui lui ont valu toute cette mésaventure. «Tous ces problèmes ont été créés à mon client à cause des multiples enquêtes qu'il avait diligentées au niveau du pôle universitaire, sur l'utilisation des véhicules de police à des fins personnelles», a-t-elle lancé à la cour en s'interrogeant sur le fait que toutes ces accusations sont antérieures à l'occupation du poste de DG des renseignements généraux, par son client, et que ce dernier avait, avant son départ d'El-Bouni, fait une passation de consigne en bonne et due forme approuvée par tous ses supérieurs. «D'où viennent alors ces accusations ? Pourquoi de telles enquêtes n'ont pas été diligentées en leur temps ?», s'est interrogée la défense. Le verdict était attendu hier tard dans la soirée.
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