Annaba, l'autre terreau du Chaabi

Depuis, plusieurs maîtres éminents, à l’instar d’El Hadj Menaouer, Khelifa Belkacem pour ne citer qu’eux, ont été sur ses traces pour avoir  séjourné, plus d’une fois, dans cette ville, même le fils aîné, Mustapha El Anka, n’a pas manqué de goûter au bonheur de vivre durant plusieurs années dans cette ville coquette, ouverte et accueillante. Le public annabi a été de tout temps féru de chaâbi alors que les chanteurs et musiciens avaient un style un peu particulier et propre à Annaba. C’est suite à la vulgarisation des enregistrements du chaâbi sur bande magnétique et CD, que ces derniers et plus particulièrement les jeunes ont pu parfaire leur formation dans cet art pour atteindre le niveau du professionnalisme. Certains musiciens de talent ont été découverts et encouragés par des grands chanteurs et chanteuses de renom, à l’image de Mazouz Bouadjadj, Abdelkader Chaou, Nadia Benyoucef, Naïma El Djazairia et bien d’autres aussi, qui ont été d’ailleurs,  agréablement surpris par le niveau artistique de ces stars en devenir, lors de leurs différentes prestations durant «les Ramadhan à Annaba», tandis que d’autres musiciens ont pu intégrer l’Orchestre national à Alger. Quant aux festivals nationaux de la chanson chaâbie organisés, chaque année par le ministère de la Culture depuis 2006, un nombre impressionnant de chanteurs annabis y ont participé et quelques-uns ont pu accéder aux premières places durant les années 2006 et 2007. Il s’agit en l’occurrence d’Amamra Mahieddine et Sebti Mohamed, alors qu’un nombre important a pu arracher le statut de  finalistes.  Cette performance s’explique par la prolifération des orchestres au niveau de la wilaya, de ces jeunes espoirs qui trouvent leur encouragement en animant les cérémonies traditionnelles de mariages. Cette jeunesse talentueuse et modeste mérite d’être encouragée.